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Berlin, trous de m�moire Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 01 - 2009

A 83 de la Freiderichstrasse, le Jugend H�tel n�existe plus. J�ai eu beau repasser cent fois devant, rien qui ressemble � cette humble b�tisse � deux ou trois niveaux dans lequel la FDJ (F�d�ration de la jeunesse d�mocratique allemande) recevait ses invit�s. A la place, un b�timent quelconque de construction r�cente arbore l�enseigne H & M, un magasin de fringues pour ados.
A la droite de l�h�tel dans la direction de Unter den Linden, la petite place autrefois toujours d�serte a, elle aussi, disparu, victime de la fi�vre urbaine. Il s�y dresse aujourd�hui un b�timent qui abrite des bureaux. La rue a beaucoup chang� depuis la chute du Mur de Berlin. Sur le trottoir d�en face, o� pas un seul commerce n�accrochait un seul passant, c�est une enfilade de boutiques de luxe et d�h�tels devant lesquels une foule compacte se bouscule faisant para�tre la rue �troite. A main gauche, par contre, les traces du pass� socialiste de la ville se laissent encore deviner. On n�a pas encore tout effac�. Apr�s avoir travers� la Franz�sische Strasse, on tombe, � droite, sur la Mohrenstrasse, une rue large au calme dense, comme retranch�e de la fr�n�sie du pr�sent. Les murs portent la patine du temps immobile. La masse des b�timents labyrinthiques du minist�re de l�Int�rieur inspire encore aujourd�hui une confuse appr�hension. La passerelle en pierre de taille reliant deux �tages de part et d�autre de la chauss�e est sculpt�e. Deux bustes portent sur leurs �paules la charge de la construction. Une autre passerelle, en acier et verre celle-l�, enjambe la Mauerstrasse pour relier le vieux b�timent � un autre, plus moderne. Une oriflamme se balance au bout d�un m�t. C�est l�annonce d�une exposition sur la Stasi. C��tait le si�ge de la police politique de la RDA. A l��poque, �videmment, rien ne l�indiquait sinon, pour les initi�s, ce silence et ce calme. Le Mur avait des oreilles, et il �tait juste au bout de la rue. La circulation des personnes devait �tre contrainte. Un b�timent en briques ocre porte le num�ro 39-40. Il faisait partie de l�ensemble architectural du minist�re de l�Int�rieur mais il �tait d�volu en partie � la presse de la FDJ. A l�aube des ann�es 1980, h�te du magazine Kontakt, j�y �tais souvent re�u et c�est pr�s de trente ans plus tard que je crois comprendre les raisons de l�atmosph�re feutr�e qui r�gnait dans les bureaux. Le minist�re de la Protection des consommateurs y a maintenant son si�ge. P�lerinage ? Par deux fois, j�ai eu le bonheur de visiter Berlin, capitale de la RDA, �picentre de la guerre froide. Une premi�re fois, c��tait en 1980 et la seconde, fin ao�t 1989. Depuis plusieurs mois, les dirigeants de la RDA pr�paraient le quaranti�me anniversaire de la cr�ation de leur patrie qui devait �tre c�l�br� le 7 octobre. Ils avaient mis le paquet afin que l��v�nement soit fastueux. Pour lui donner une r�sonance, ils faisaient venir des journalistes des pays amis. C�est ainsi que je me retrouvais une deuxi�me fois en huit ans � Berlin. Il y avait comme un malaise dans l�air. D�j�, de faux touristes est-allemands en Tch�coslovaquie se r�v�laient de vrais candidats du passage � l�Ouest. A Berlin m�me, une effervescence lib�ratrice avait saisi les milieux intellectuels et artistiques. Le changement cessait d��tre un espoir. Il devenait une exigence. Mais ce sont les consid�rations internationales qui allaient changer la donne. Erich Honecker, l�inamovible premier secr�taire du SED, ne survivrait pas � la visite de Mikhael Gorbatchev, le nouveau boss du PCUS, manifestement missionn� pour liquider son propre bloc. En proclamant que �d�sormais les probl�mes de la RDA se r�gleraient non pas � Moscou mais � Berlin�, Gorbatchev confirmait deux choses. La premi�re, que cela n'avait pas jusqu'alors �t� le cas. La deuxi�me : l�URSS l�chait la RDA. La petite r�publique socialiste, plac�e par Staline comme un caillou dans la chaussure de l�Occident imp�rialiste, allait se dissoudre pour n��tre plus que le parent honni de l�Allemagne r�unifi�e. Cependant, malgr� les nuages qui s�accumulaient au-dessus d�Alexanderplatz, le SED (Parti socialiste unifi�, au pouvoir) voulait encore croire que l'on pouvait sauver la patrie moyennant quelques r�formes. La nomination du �jeune� Egon Krenz, jusque-l� patron de la FDJ, � la t�te du Parti et de l�Etat ressemblait � un gage donn� aux r�formateurs. Le ver �tait dans le fruit. En se ralliant � ces derniers et en le faisant savoir par un article publi� le 9 novembre 1989 dans Neues Deutschland, le journal du SED, Egon Krenz �tait loin de s�imaginer que le jour m�me, un trou allait �tre perc� dans le Mur par lequel entrerait un mouvement qui allait emporter le communisme � Berlin, puis en RDA et, enfin, dans tout le bloc. En novembre prochain, vingt ans se seront �coul�s depuis ces jours d�exaltation o� des citoyens prisonniers dans leur ville arrachaient de leurs mains le mur de leur ge�le. Si la disparition de la RDA a r�solu un probl�me, elle en a cr�� une foule d�autres. Ce n�est sans doute pas un hasard si deux d�cennies apr�s l��chec programm� du socialisme, alors que le capitalisme s'est donn� tout le loisir d��taler sa d�mence, on assiste � Berlin comme � un retour de ce qu�on appelle ici l�Ostalgie, la nostalgie de l�est qui tient en une �vidence : il ne se peut pas que tout ait �t� tout le temps mauvais en RDA. Et, pour redoutable qu�elle f�t, il n�y avait pas que la Stasi !

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