Entre le public, pr�sent jeudi soir au patio du palais de la culture Moufdi-Zakaria � Alger, et le ma�tre Noureddine Saoudi, ce fut la communion. Communion entre une assistance f�rue d�andalou et un interpr�te chef d�orchestre dans la pl�nitude de sa maestria. Avec des accords majeurs, transmettant de sa voix male, m�lodieuse, un floril�ge d��uvres andalouses et hawzies. Servi par une acoustique au rendez-vous, une douce brise, accompagn�e d�un takht de neufs musiciens, lui � l�avant-sc�ne, Noureddine Saoudi a fait revivre d�s 22h � son auditoire connaisseur, qui le lui rendait bien, cette Andalousie tant chant�e, tant d�crite, mais intemporelle. Sur des airs zidane, djarkah, sika et ghrib, et m�me du sihli, le chanteur a interpr�t� des neklabates, des istikhbars, une dlidla (alihoum tefna�), des khlassates, des morceaux connus du r�pertoire mais que cet amoureux du beau rythme a chant� de son timbre si particulier, innovant, de bonne mesure. Une justesse vocale, confort�e par les applaudissements et les youyous, et la technicit� instrumentale des musiciens, que les m�lomanes ont pu appr�cier � l��coute de quelques q�aids hawzi dont le prenant et sublime po�me Zenouba que les amateurs de cha�bi connaissent si bien. Ou cette �uvre tant chant�e par les artistes malouf, Ouyoune lahbara� et que l�auditoire reprenait en ch�ur ou l�autre po�sie majestueuse Mir el ghram, suavement vocalis�e par le cheikh Saoudi. Ce fut par un programme medh que l�interpr�te a termin� son r�cital ramadanesque, d�clamant, entre autres po�mes glorifiant le Proph�te b�ni, la qcida El ma�ouda, montrant une autre facette de sa maestria vocale et instrumentale. Une maestria que Noureddine Saoudi, n�e dans une famille profond�ment attach�e � la pratique musicale, a brillamment d�velopp�e, �l�ve de grands ma�tres de l�andalou, premier prix du Conservatoire d�Alger, professeur de musique et membre fondateur d�illustres associations musicales. Une ma�trise musicale que Noureddine Saoudi a su concilier avec son autre violon d�Ingres, l��tude de la pr�histoire, et l�guer � l��coute universelle par le biais de 5 CD de musique andalouse. Mais aussi une qu�te ininterrompue d�autres horizons musicaux, une confrontation avec les patrimoines fado et flamenco, l�innovation, l�enregistrement d�une nouba dziria enti�rement compos�e en 2006 en faisant foi malgr� une certaine incompr�hension de l�establishment musical vite att�nu�e. En attendant d�autres plaisirs des sens, merci Cheikh