Certains b�n�ficiaires de logements sociaux n�ont pas attendu longtemps pour mettre en location leur nouvel appartement. Pourtant, le wali d�Alger avait promis que l�op�ration de distribution de 10 000 logements sociaux ne profiterait qu�� ceux qui sont dans le besoin. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Il suffit de faire un tour dans quelques agences immobili�res implant�es � proximit� des nouveaux sites d�habitation en question pour constater que des logements sociaux fra�chement attribu�s sont propos�s � la location, sans contrat, contre 12 000 DA/mois pour les F2 et 15 000 DA pour les F3. Ce qui nous laisse conclure que, de toute �vidence, les b�n�ficiaires ne sont pas tous des n�cessiteux. Certaines agences immobili�res approch�es proposent, en effet, � la location, dans une totale discr�tion et sans contrat, ces appartements dont l�op�ration de distribution vient tout juste de d�buter. Si les choses se passent ainsi alors que l�on en est seulement au d�but de l�op�ration de relogement, il est � se demander ce qu�il en sera apr�s, quand l�ensemble des appartements auront �t� distribu�s. A Tixera�ne, dans la commune de Birkhadem, o� a �t� relog�e une partie des habitants de Diar- Echems, des F2 sont propos�s � 12 000 DA/mois. Ce sont g�n�ralement des couples qui viennent proposer ces appartements � la location, affirment certains agents immobiliers de la r�gion, tout en soulignant que ces clients n�ont pas du tout l�air d��tre dans le besoin. �Deux jours apr�s leur relogement, deux couples sont venus me voir pour proposer � la location leur appartement, mais sans contrat. Au d�but, je me suis montr� un peu r�ticent, vu le caract�re ill�gal de l�op�ration. Mais je me suis vite ravis�, estimant qu�il doit bien exister des clients pr�ts � effectuer une transaction immobili�re sous cette forme en contrepartie d�une diminution du prix du loyer�, dira un agent immobilier qui a tenu � garder l�anonymat. A Tessala-El-Merdja, par contre, les tarifs de location sont inf�rieurs � ceux en cours � Birkhadem, en raison, estime-t-on, de l��loignement des sites du centre-ville, des conditions de vie et de certaines commodit�s caract�risant les lieux. Ainsi, et selon les indications d�un agent immobilier activant dans la r�gion de Birtouta, les F2 sont propos�s � 8 000 DA/mois et les F3 � 10 000 DA. Interrog�s, de nouveaux b�n�ficiaires � Birkhadem et � Tessala-El-Merdja, bien qu�ils se soient montr�s tr�s m�fiants au d�part, ont fini par nous confier qu�ils ont eu vent de ces informations et qu�ils ont m�me observ�, depuis leur relogement, un �certain man�ge�. Ils disent ne pas en �tre surpris car, assurent-ils, depuis le temps, dans toutes les op�rations de relogement, des quotas sont r�serv�s aux proches, aux amis, aux amis des amis, aux amis des proches, etc. Interrog�s, certains b�n�ficiaires se sont montr�s agressifs, comme s�ils avaient quelque chose � se reprocher, alors que d�autres ont affirm� conna�tre quelques �cas� mais qu�ils n�iront pas jusqu�� les d�noncer. Plus grave encore, des agences immobili�res proposent carr�ment � la vente ces logements sociaux. Vu qu�une telle op�ration ne peut se faire dans la l�galit�, les vendeurs et les acheteurs recourent � des ruses, comme, par exemple, �tablir une reconnaissance de dette notari�e sans citer l�objet de la reconnaissance.