Bien qu'elle soit dotée d'un réseau routier assez important et qui est long de 4 805 kilomètres, avec une densité de 1,436 km/km2, ce qui est considéré comme 4 à 5 fois supérieur à la moyenne nationale, beaucoup reste à faire notamment en matière d'entretien et de revêtement de certains axes routiers. L'état de dégradation avancé de certains axes routiers – qui font grincer des dents les habitants et les usagers qui les empruntent –, nécessite, aujourd'hui, une prise en charge rapide avant de voir la contestation se généraliser. C'est, d'ailleurs, le cas du CW 128, seul axe routier qui relie la région de Boghni au chef-lieu de wilaya en passant par Aïn Zaouia. En plus de la dégradation de la route en question, un grand danger guette les usagers de ce chemin au niveau du pont de Kantidja qui menace de s'effondre d'un moment à l'autre en raison de sa vétusté. Les transporteurs de voyageurs viennent de tirer la sonnette d'alarme par le biais de leur association qui vient d'avertir sur les risques d'effondrement que représente cet ouvrage. Ils ont appelé à l'occasion les pouvoirs publics à prendre les mesures les plus urgentes pour parer à une éventuelle catastrophe. Beaucoup reste à faire Dans d'autres régions la situation n'est pas moins bonne. Même les routes nationales sont touchées par ce phénomène de dégradation. Citons à titre d'exemple, le cas de la RN 72 qui relie Tizi Ouzou à Tigzirt ou encore la RN71 qui, du fait de son itinéraire, constitue un axe particulier. Cet axe décrit, en effet, une boucle sur les 3⁄4 de la wilaya de Tizi Ouzou. Avec sa longueur de 117 kilomètres, la RN 71 assure la liaison entre le massif côtier (où elle est appelée route des crêtes), puis le massif de l'Est où elle désenclave l'arrière pays compris entre Azaga, Fréha et Aghribs et enfin le Djurdjura à la limite du massif kabyle. Cette route nationale se trouve dans un état lamentable. Seulement des travaux sont engagés depuis quelques jours pour sa réhabilitation. Du lieudit la crête, soit entre les limites territoriales des communes de Makouda et Mizrana jusqu'à Aghribs, en passant par la portion de la commune de Boudjima qui la sépare de celle de Tigzirt, le spectacle est désolant. En plus de son étroitesse, elle présente de gigantesques crevasses causées en particulier par les camions gros tonnages caractérisant cette route qui s'affaisse à plusieurs endroits. La RN 30 qui relie Tizi Ouzou à Bouira via le col de Tizi N Koulla est aussi dans un piteux état. Juste à la sorte de la localité d'Iboudrarene et jusqu'au col, la route est impraticable. Le CW 147, considéré comme l'un des plus importants axes routiers de la wilaya de Tizi Ouzou, car reliant la capitale du Djurdjura à plusieurs localités sud de la wilaya dont Betrouna, Maâtkas, Souk-El-Tenine, Mechtras, se trouve dans un état qui laisse sérieusement à désirer. Ce chemin déjà très étroit, très escarpé et dangereux de par ses innombrables virages avec en sus des arbres et autres arbrisseaux penchés vers cet axe routier gênent considérablement la vue, est parsemé de nids-de-poules et souffre du manque de drainage des eaux pluviales. D'autres chemins communaux doivent être aussi pris en charge. A Mizrana, le tronçon reliant le village Azrou Bwar jusqu'au lieudit Ervadh est un véritable cauchemar.