Le premier ministre libanais n'est pas d'accord pour le désarmement du Hezbollah, comme l'exigent Israël, l'Arabie saoudite et Washington. «Le gouvernement libanais n'envisage pas de désarmer le Hezbollah», a insisté le Premier ministre libanais, Saâd Hariri, dans ses propos cités par la presse. Hariri a plaidé aussi pour un gouvernement fort dans son pays avant de noter que le mécanisme de désarmement doit se faire tout d'abord en coordination avec l'armée libanaise. S'agissant des prochaines élections législatives du pays qui doivent avoir lieu en mai, et d'une nouvelle répartition des postes, Saâd Hariri, chef du parti Al-Mustaqbal, a dit que la réduction du nombre de postes pour le Courant du Futur est tout à fait envisageable, mais son parti ne sera pas découragé et s'efforcera de contrer l'échec. Le mouvement du Hezbollah s'est transformé d'un parti libanais dont l'action et l'influence se limitaient au Liban, en un parti transfrontalier ayant son poids dans les équations du conflit régional puis international. Il a participé à la lutte anti-Daech. Dans une tentative de neutralisation du Hezbollah, les américains et certains pays arabes et régionaux surveillent de très près les actions de ce mouvement. Les américains et les pays du Conseil de Coopération du golfe persique imposent depuis 2015 des sanctions financières contre le Hezbollah, malgré son importante participation dans dans la lutte contre les terroristes takfiristes. L'Arabie saoudite tente de dicter au premier ministre libanais la politique à mener au Liban. Il y a quelques mois, Hariri a été kidnappé par l'Arabie saoudite, d'après le président libanais. Depuis l'Arabie saoudite, le premier ministre libanais avait démissionné. La décision a été attribuée à l'Arabie saoudite qui cherchait à créer un front au Liban contre le Hezbollah. Au Liban, les chiites et les sunnites ont dénoncé l'Arabie saoudite. Le président français Emmanuel Macron a dû intervenir au bénéfice de l'Arabie saoudite après la dénonciation contre la détention de Hariri. C'est alors que le premier ministre est retourné au Liban et a annulé sa démission. L'Arabie saoudite mène dans la région une politique pro-américaine qui cherche à désarmer le Hezbollah. La tentation de créer un conflit opposant les chiites et les sunnites au Liban a échoué. Le président libanais michel Aoun a lui également refusé le désarmement du Hezbollah. Israël tente, depuis quelques semaines, de provoquer le pays en exprimant le souhait de s'accaparer les champs de pétrole et de gaz du Liban. Le secrétaire général du Hezbollah, Nasrallah, a dit qu'il est prêt à la guerre contre Israël.