Premier test réussi, avec brio même, pour le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, dont les premiers bilans moral et financier de son mandat, ont été adoptés à la majorité absolue, lors de l'assemblée générale ordinaire tenue, lundi, au Centre technique national de Sidi Moussa. Les anti-Zetchi, qui croyaient que ces bilans allaient être rejetés par les membres de l'AG, ont essuyé un sérieux revers. La présence de Mohamed Raouraoua à l'AG n'a pas donné l'effet escompté. D'après certaines indiscrétions, Raouraoua avait tenté à la veille de cette très attendue AG de convaincre certains membres de l'assemblée de voter contre ces bilans, mais sans réussite. Sa sortie médiatique incendiaire avant l'entame des travaux n'a rien changé. C'était un pétard mouillé. Aucun membre de l'AG n'a voté contre les bilans de Zetchi. Raouraoua lui-même s'est dégonflé lors du vote effectué finalement à mains levées, alors qu'il a déclaré à son arrivée au CTN de Sidi Moussa qu'il n'est pas un «béni oui-oui», et qu'il a surtout critiqué sévèrement la gestion de son successeur à la tête de la FAF, notamment sur le plan financier. Seuls Hamid Haddadj, ancien président de la Fédération et de la commission de discipline de la LFP, et Ali Baâmar, l'indétrônable président de la ligue régionale d'Ouargla, se sont abstenus lors de l'adoption du bilan moral, alors que Baâmar a opté aussi pour l'abstention pour le bilan financier. Même ceux qui ont voté contre Zetchi (34 membres) lors de l'AG élective du 20 mars 2017 ont retourné leurs vestes. La page Raouraoua est tournée, celle de son disciple, Mahfoud Kerbadj, aussi. Kerbadj qui a multiplié les sorties médiatiques et critiqué les bilans de Zetchi avant l'AGO de la FAF a été lâché même par les présidents de clubs. Aucun président n'a osé dénoncer sa mise à l'écart et la dissolution du Conseil d'administration de la LFP. Deux présidents de clubs, Abdelkrim Medouar (ASO Chlef) et Tarek Arama (CS Constantine) ont pris la parole durant l'AGO de la FAF et aucun d'eux n'a soulevé le problème de la LFP et la non présentation encore des bilans de l'exercice 2017. Le roi est mort, vive le roi ! Avec l'adoption de ses bilans avec une majorité absolue, Zetchi sort renforcé et ragaillardi de cette AGO. Pour clouer le bec à ses détracteurs et les neutraliser, il a proposé de transformer la commission d'éthique en un organe juridictionnel. Sa proposition a été approuvée par les membres de l'AG, ralliés, désormais, à sa cause. «Dès que quelqu'un nous offense et nous manque de respect, la commission d'éthique de la FAF se constituera partie civile et le traînera devant les tribunaux», prévient Zetchi, content et fier d'avoir réinstauré le débat au sein de l'AG de la FAF. Le débat était absent durant le long règne de Raouraoua. «L'AG est devenue un espace de dialogue et de démocratie. Je tiens vraiment à remercier les membres de l'assemblée pour leur sens de responsabilité», s'est réjoui Zetchi, déterminé, à présent, à mener les réformes promises pour relancer et réhabiliter la balle ronde nationale.