Depuis l'Euro 2016, Didier Deschamps ne prête plus attention aux médias. Ce qui ne l'empêche pas de régler ses comptes avec ses détracteurs, hier, dans les pages de L'Equipe. Sélectionneur des Bleus depuis 2012, Didier Deschamps a essuyé bien des critiques avant de décrocher la deuxième étoile du football français, cet été, à l'issue d'un Mondial russe maîtrisé. Entre le quart de finale au Brésil quatre ans plus tôt et la finale malheureuse de l'Euro 2016, le patron de l'équipe de France n'a pas été épargné par ses détracteurs. Une (sur-)exposition médiatique dont il a appris à se défaire avec le temps. «Je ne voulais pas savoir ce qui se disait, s'écrivait. Et je fais ça depuis l'Euro. Parce qu'une ligne blanche a été franchie à ce moment-là», souffle-t-il ce samedi dans un entretien accordé à L'Equipe. «Tout ce qui a été dit et les conséquences que ça a pu avoir dans ma vie privée, c'est inacceptable. Inacceptable !» Taxé de racisme à l'époque par un Cantona qui ne comprenait pas alors que les Benzema et Ben Arfa soient absents de la sélection tricolore, Didier Deschamps a encore été accusé cet été de «prendre en otage l'équipe de France», par son ancien coéquipier Christophe Dugarry. «Ce n'est pas acceptable, ça. Il y a un minimum. J'accepte les critiques, elles font partie de ma vie. Mais, à un moment, il y a une escalade dans la violence verbale. Il faut penser aux gens qui sont dans notre entourage quand même», tempête le Bayonnais, qui ajoute à l'évocation des Bleus de la génération France 98, après avoir salué ses amis «Liza» (Lizarazu), Christian Karembeu, Laurent Blanc, Lilian Thuram et Marcel (Desailly): «Qu'il y ait des jaloux et des aigris, il y en a toujours eus. Que j'en compte un peu plus maintenant, je vais m'y faire. Mais qu'on ne reste pas sur des clichés ! Quand j'entends que Laurent Blanc n'a toujours pas digéré (que Deschamps ait pris sa succession, ndlr). Je vous le dis : c'est des conneries ! Il sait très bien qu'à partir du moment où il ne continuait pas, un autre le remplacerait. Et je ne lui ai pas fait à l'envers. On s'apprécie. Il y a beaucoup de respect.»