Les souscripteurs au programme AADL 2013 de la wilaya de Tizi-Ouzou ont marché hier dans les artères de la ville des genêts pour dénoncer haut et fort le blocage qui persiste depuis six ans dans le lancement des travaux de réalisation de ce projet. Ainsi, ils regrettent les promesses verbales non tenues des responsables locaux au profit des souscripteurs. Pis encore, les protestataires accusent les autorités locales de piétiner les décisions du ministre de l'Habitat qui a alloué une enveloppe très conséquente pour le lancement du programme AADL 2 dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Las d'attendre, des dizaines de souscripteurs au programme AADL 2013 ont décidé de battre le pavé en organisant une marche qui s'est ébranlée de la placette de l'ex-mairie de Tizi-Ouzou (hôtel de ville) au centre-ville en empruntant le boulevard Abane Ramdane (grande rue) pour rejoindre le siège de la wilaya. Une action de protestation à travers laquelle les souscripteurs ont dénoncé la politique de fuite en avant imposée par les autorités locales qui font la sourde oreille et qui continuent à négliger leur plate-forme de revendications. «Nous exigeons le lancement de l'ensemble des sites retenus pour l'implantation de ces logements avant la fin de l'année en cours. C'est inadmissible que les autorités locales continuent à piétiner les décisions du ministre de l'Habitat qui nous a accordé une enveloppe budgétaire pour le lancement de ce projet. Ceci dit, il n'y a pas de bonne volonté de la part de nos responsables locaux pour lancer ce projet et permettre aux souscripteurs d'avoir leur logement, sachant que la quasi-totalité d'entre eux sont des locataires», a regretté le vice-président de l'association des souscripteurs AADL2, Abdesselam Cherfa, rencontré sur la place de la protestation. Même son de cloche chez la présidente de l'association, Saliha Djouaher, qui a affirmé que l'ensemble des sites retenus pour la réalisation de ce projet à travers la wilaya demeurent bloqués en commençant par les 2 300 logements d'Azazga qui ont fait l'objet d'opposition par les habitants du village Imlal. Ajouté à cela, le site de Oued Fali, Irdjen, Draâ-El-Mizan, Draâ-Ben-Khedda. «Il y a des souscripteurs qui ont payé 2 à 3 tranches, alors qu'aucune brique n'a été déposée pour le lancement des travaux. Où est notre argent ?», lance un souscripteur. «Nous n'avons rien contre ce comité de village d'Imlal qui s'oppose à la réalisation de 2 300 logements AADL. Mais du moment que nous avons su que les responsables locaux se lavent les mains pour répondre aux préoccupations de ce comité de village, nous sommes contraints en tant qu'association de nous imposer sur le terrain pour répondre à nos doléances qui s'articulent essentiellement au lancement de ce projet», a indiqué la présidente. D'après elle, hormis les 2 700 logements dont la cadence des travaux est à peine à 20%, sinon tous les sites sont bloqués. «Nous exigeons le relogement des occupants des bidonvilles de DBK pour lancer les 500 logements AADL 2013 dans cette localité. Nous demandons aussi l'accélération des études des sols par les bureaux d'études», a-telle dit. A souligner que les protestataires ont scandé des pancartes sur lesquelles on peut lire : «Non au scénario AADL1» ou bien «Respectez vos engagements». D'ailleurs, les souscripteurs refusent de revivre le même scénario qu'ont vécu leurs camarades de AADL1. «Nous n'allons jamais accepter d'attendre 17 ans pour la livraison de nos logements». Pour cela, ils appellent le premier magistrat de la wilaya d'intervenir dans les plus brefs délais pour débloquer cette situation. Les revendications des souscripteurs AADL 2013 s'articulent essentiellement sur l'ouverture des choix des sites pour l'ensemble des souscripteurs au mois de septembre prochain, comme cela a été convenu. Ajouté à cela, le renforcement des chantiers par la main-d'œuvre et le respect des délais de réalisation et la publication des chiffres officiels des souscripteurs AADL 2013 pour chaque daïra, mais aussi pour les souscripteurs au programme de l'AADL 2001/2002.