Les nouvelles mesures pour les produits agricoles destinés aux marchés étrangers seront prises prochainement par les pouvoirs publics, afin d'éviter le refoulement de ces marchandises des ports des pays importateurs. En effet, au cours du premier semestre de l'année 2018, plusieurs marchandises agricoles algériennes ont fait l'objet de refoulement des ports internationaux. La Russie, le Canada, la France ainsi que le Qatar ont procédé au refoulement de plusieurs marchandises (dattes, pommes de terre, tomates...) pour non-conformité avec la chaîne de froid. Et pour éviter les scandales de marchandises refoulées, le ministre du Commerce Saïd Djellab avait annoncé en juin dernier la mise en place d'un programme visant à mieux encadrer l'activité d'exportation de marchandises agricoles algériennes et à accompagner les exportateurs prochainement. Nourredine Boudissa, directeur de l'organisme algérien d'accréditation, qui était invité hier au forum du quotidien le Courrier d'Algérie, a affirmé que «les opérations d'exportation des produits agricoles seront prochainement soumises à de nouvelles mesures de contrôle», indiquant qu'à cet effet, le ministère de l'agriculture et du développement rural a mis en place un laboratoire national afin de contrôler les produits agricoles destinés à l'exportation et s'assurer que ces derniers soient conformes aux normes internationales. Il a rappelé, que l'incident de la pomme de terre refoulée nuit considérablement à l'image de l'Algérie sur les marchés étrangers. Ainsi leur passage au niveau de ce laboratoire assurera le taux de conformité de ces produits et facilitera les opérations d'exportation, du fait que ce laboratoire de contrôle recevra le mois de septembre un certificat qui va l'agréer, valable à l'international. Parmi les nouvelles mesures d'encadrement des exportations agricoles, il citera entre autres la mise en place «d'un couloir annexe où l'exportateur pourra s'informer sur les documents et les contrôles nécessaires, afin d'avoir des produits sains et exportables et sauvegarder l'image de l'Algérie». Il ajoutera aussi que suite aux «inexactitudes relevées après le refus de certains produits algériens à l'étranger, l'exportateur doit passer par un encadrement concernant toutes les procédures liées aux agréments et certificats phytosanitaires». Ces mesures seront incluses dans la Stratégie nationale à l'export 2019-2023, qui sera soumise au gouvernement pour adoption à la fin de l'année. En outre, le ministère du Commerce compte instaurer une plateforme logistique pour les fruits et légumes où les exportateurs peuvent prendre contact directement avec les producteurs pour réaliser des opérations d'exportation.