L'accord de Stockholm, qui devait finir par un retrait des forces d'agression de Hudaydah, et préparer l'acheminement des aides humanitaires à la population yéménite, engagée dans la crise provoquée par le royaume saoudien, n'a pas été encore mis en œuvre en raison des tergiversations de ce régime, et celles du Gouvernement de salut national du Yémen. Les forces de l'armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen s'apprêtent à un redéploiement dans la province de Hudaydah, a annoncé le porte-parole du mouvement Ansarallah, Mohammed Abdulsalam. « Ansarallah est prêt à mettre en exécution la première phase d'un retrait des forces de la ville portuaire de Hudaydah, faisant partie de l'accord de cessez-le-feu conclu en Suède en décembre 2018 », a annoncé le responsable yéménite. Mohammed Abdusalam a précisé que le plan de redéploiement devait commencer lundi matin, et que les forces conjointes yéménites y étaient pleinement préparées, mais que l'autre partie (Coalition saoudienne, ndlr) y avait mis des entraves, en soulevant d'autres questions en dehors de l'accord parrainé par l'ONU. « Le président du Comité de coordination du redéploiement, Michael Lollesgaard, a donc demandé un délai pour qu'il puisse continuer ses pourparlers avec l'autre partie, et nous annoncer ensuite la date exacte de la mise en œuvre du plan », a dit le porte-parole d'Ansarallah. À ce propos, le chef du Comité suprême révolutionnaire du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a précisé que la première phase de l'accord de Stockholm comprenait deux étapes essentielles : dans la première étape, les militaires liés au gouvernement de salut national doivent se retirer des ports de Salif et de Ras Issa, tandis que dans la deuxième étape, les forces de la coalition d'agression saoudienne doivent se retirer du triangle « Kilo 7 », vers l'est de Matahen. Le port de Hudaydah est le point d'entrée de la majeure partie des marchandises importées et de l'aide humanitaire du Yémen, et constitue une bouée de sauvetage pour des millions de personnes dans le pays le plus pauvre du monde arabe. Après deux jours de pourparlers à Hudaydah, les deux parties ont finalisé un accord sur la première phase du retrait, et se sont également accordées en principe sur la deuxième phase. Les négociations ont été menées par Lollesgaard en tant que président du Comité de coordination du redéploiement (RCC), qui inclut Ansarallah et l'ancien gouvernement.