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Tizi-Ouzou.. La grève générale largement suivie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 03 - 2019

On ne parle de rien, sauf de ce mouvement de protestation qui était inimaginable il y juste quelques semaines.
Bien que les propos étaient quelque peu mitigés la veille, le mot d'ordre de grève générale lancé il y a quelques jours par les différentes composantes de la société civile a eu un écho considérable. La ville de Tizi-Ouzou s'est réveillée groggy. La grève a été largement suivie dans toute la wilaya de Tizi-Ouzou. Hier, dès les premières heures, le Centre-ville de la capitale du Djurdjura ressemblait à une ville fantôme, puisque la totalité des commerces des artères principales, notamment du Boulevard Abane Ramdane, appelé communément la grande rue, sont restés fermés. C'est que la mobilisation se poursuit et atteint un autre rythme pour faire aboutir les revendications.
Pas de marche arrière. Même décor au niveau du boulevard Lamali Ahmed, ce qu'on appelle la route de l'hôpital au Centre-ville, qui était totalement paralysée par cette grève générale, au même titre que les autres quartiers. Aucun magasin n'est ouvert, ni cafétéria, ni boulangerie ou viennoiserie n'est ouverte. Ce qui a aussi attiré notre attention, c'est la fermeture des institutions publiques dont les sièges se trouvent au centre-ville, comme les banques, la mairie de Tizi-Ouzou, mais aussi les agences d'Algérie Télécom et celles postales qui sont restées fermées. Une action de mobilisation de la société civile pour demander le départ du système en place et le changement pacifique de l'Algérie libre et démocratique.
Par-ci par là se formaient de petits groupes de personnes. Chacun allait de son commentaire, de son analyse. Jamais peut être la chose politique n'a eu autant d'intérêt depuis des années. Les derniers évènements qui se succèdent depuis trois semaines ont ranimé les discussions politiques. On ne parle de rien, sauf de ce mouvement de protestation qui était inimaginable il y juste quelques semaines. « Nous voulons, à travers cette action, demander une fois de plus le changement du système actuel. Nous ne comptons pas déstabiliser le pays, mais nous voulons un avenir meilleur et rien de plus », dira un jeune rencontré au centre-ville de Tizi-Ouzou. Même son de cloche chez un travailleur au niveau de l'Université de Mouloud Mammeri. «Y en a marre de ce système. Il est temps qu'il cède la place aux autres pour gérer le pays. La voix du peuple est confisquée. Il est temps de changer la donne et de dégager ce système dictatorial», a-t-il dit. Selon les échos qui nous sont parvenus des quatre coins de la wilaya, le mouvement a été largement suivi.
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, toutes les localités ont été paralysées. Mêmes les villages les plus reculés n'étaient pas en reste. Ainsi, de Ouadhias, de Boghni, de Ouacifs au sud, en passant par Larbaa Nath Irathen, Ain El Hammam, Mekla, Azazga, Draâ El Mizan, Tizi-Gheniff, Tadmaït, Draâ Ben Khedda à l'ouest, ou encore Ouaguenoun, Boudjima, Tigzirt au nord, même topo. Rien n'a fonctionné.
Transports, écoles, etc. : tout était à l'arrêt
Les populations issues des localités enclavées n'ont pas pu rejoindre leurs lieux de travail, faute de moyens de transport. Les gares routières étaient totalement vides. Aucun bus n'est entré à la gare multimodale de Bouhinoun, ou dans les gardes intermédiaires. Ainsi, les établissements scolaires, mêmes les crèches, étaient paralysés, puisque ni les enseignants ni élèves n'ont rejoint leurs établissements. Ce qui a obligé les responsables de l'administration de libérer les élèves qui étaient accompagnés de leurs parents. «Je viens de déposer mon enfant devant son école et un quart d'heure plus tard, je me suis rendue compte que mon enfant est sorti en me disant que les enseignants étaient absents», dira une parente rencontrée devant le CEM Dali Arezki, au Centre-ville. On a également cette frénésie qui s'est emparée de la population pour s'approvisionner en produits alimentaires de base, par crainte de voir cette grève durer dans le temps. La veille, d'interminables files d'attente se sont constituées devant les marchés de proximité, ou encore devant les stations service.


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