Le député du RCD, Athmane Mazouz, dénonce le comportement «indigne» des policiers envers les personnes interpellées à l'intérieur des commissariats de la capitale, et assure que plusieurs manifestants ont été victimes de brutalités. Contrairement aux précédentes manifestations, les agents de police ont interpellé plusieurs personnes, dont des citoyens, maires et militants. Les manifestants retenus dans plusieurs commissariats de police de la capitale ont été relâchés tard dans la nuit, après toute une longue journée d'interpellation. Cependant, nombre d'entre eux ont été victimes de «brutalités». Dénoncés par le député RCD, Athmane Mazouz, sur sa page Facebook, ce comportement est jugé indigne de la part des forces de l'ordre. «En faisant la tournée des commissariats d'Alger, nous avons été stupéfaits de constater certaines brutalités, commises sur des personnes interpellées», a-t-il signalé, avant d'ajouter : «Des atteintes qui n'honorent guère certains de ceux qui sont chargés de la sécurité des personnes». Dans ce sillage, il a assuré que toutes les personnes interpellées, dont le maire, Madjid Ouddak, celui d'Ait-Aissi et quatre autres militants, dont notre militant d'Alger, Abdelghani Ouali, ont été relâchés tard dans la nuit. Lors de la marche, les policiers n'ont pas lésiné sur les moyens pour réprimer les manifestants sortis dans la rue, afin de scander leur refus de l'organisation d'une élection présidentielle par la bande. En effet, les agents en civil et en tenue ont multiplié les actes de provocations à l'égard des manifestants : blocage de l'accès aux escaliers de la Grande Poste, usage de gaz lacrymogène malgré le Ramadhan, interpellations de maires venus manifester, accrochages. Des semaines avant, de petits accrochages ont été signalés, lors desquels les forces de police usaient du canon à eau puis de gaz lacrymogène, pour disperser les manifestants qui lançaient des pierres. Depuis les premières heures de la journée de vendredi, un dispositif sécuritaire extraordinaire a été déployé aux alentours de la capitale. Les policiers ont entrepris des provocations en chassant les protestataires, qui s'étaient regroupés sur le parvis de la Grande Poste. En effet, alors que des centaines de manifestants s'étaient regroupés dans le calme, sur les marches de la Grande Poste, un cordon de policiers a fait reculer les protestataires sans ménagements. Malheureusement, dans les heurts qui ont suivi, plusieurs manifestants ont été blessés. De son côté, la Gendarmerie nationale avait tenté, mais sans grand succès, de bloquer les axes d'accès à la capitale.