A ce jour, dix-huit communes déposent leurs déchets au niveau du CET de Oued Fali. La gestion des déchets, que ce soit de la fraction sèche ou humide, reste toujours défaillante au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, et ce, malgré les campagnes de sensibilisation menées au profit des ménages pour trier leurs déchets et contribuer au développement de la culture de l'écologie verte et du développement durable. Sur les 300 tonnes de déchets acheminés quotidiennement au niveau du CET de Oued Fali, 50% seulement sont traitées au niveau du centre de tri, ce qui représente environ 150 tonnes, a affirmé le directeur du CET, Belkacem Bellili. Ce dernier a ajouté que les communes ne triant pas leurs déchets conduit au fait que le centre se trouve dans l'incapacité d'accomplir sa mission convenablement. «Le centre de tri a une capacité de traitement plus importante que celle assurée actuellement, mais vu que les communes censées trier leurs déchets sont défaillantes dans leur mission, puisqu'elles acheminent leurs déchets pêle-mêle, la situation devient intenable. Ceci nous pénalise à plus d'un titre puisqu'on arrive seulement à traiter plus de 50% des déchets déposés au niveau de notre CET», dira Bellili. A ce jour, dix-huit communes déposent leurs déchets au niveau du CET de Oued Fali. Le même responsable a tenu à réitérer son appel aux assemblées populaires communales des localités qui déposent leurs déchets au niveau du CET afin de veiller sur leur gestion pour faciliter l'opération de tri une fois arrivés au niveau du Centre. Ainsi, il a tenu à lancer un autre appel aux citoyens afin d'adopter la culture du tri sélectif des déchets et de séparer la fraction humide (déchets organiques) de la fraction sèche qui est valorisable. La situation induite par le manque de tri est lourde. D'ailleurs, il dira fort à propos : «Nos agents se trouvent dans l'embarras pour trier les déchets». Il est à souligner qu'une stratégie Eco-Village a été mise en place au niveau des villages de la capitale de Djurdjura pour contribuer au développement durable en Kabylie et encourager les initiatives écologiques. Une louable initiative qui a eu un écho favorable auprès de la population locale qui a salué ce genre de décision. Ajouter à cela des prises de décision portant la mise en place d'une stratégie nationale visant le développement durable et la protection environnementale pour mettre fin à la saturation des CET qui n'arrivent pas à gérer les déchets acheminés. Mais en réalité, ces stratégies semblent être de la poudre aux yeux, puisqu'en réalité, rien n'a été fait au niveau local, puisque la situation n'a pas avancé d'un iota. De leur côté, les spécialistes dans le domaine environnemental attestent que la question est tellement complexe qu'elle nécessite la contribution des intellectuels, des académiciens et de la société civile pour arriver à une intelligence commune pour la question de la protection environnementale. Il est aussi à rappeler que le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a plaidé la mise en place d'un fonds de déchets visant le paiement de redevances afin d'alimenter les projets d'investissement dans ce domaine. Une solution qui pourra porter des fruits dans un prochain avenir.