Encore une fois, les programmateurs de nos chaînes de télévision ont montré qu'ils ne peuvent pas répondre aux attentes des téléspectateurs. Au lendemain de l'indépendance, alors qu'elle n'avait pas de moyens, l'unique chaîne de l'époque faisait nettement mieux. C'est la fin du Ramadhan et nos chaînes de télévision nationales et privées ont prouvé, malgré quelques efforts et les grands moyens, qu'autrefois, la chaîne unique faisait beaucoup mieux, malgré l'absence des moyens. Les réalisateurs de caméras cachées, qui tiennent à cette émission malgré toutes les critiques, reviennent encore une fois pour faire peur aux victimes, et enerver aussi bien les invités que les téléspectatateurs. On a vu des artistes sur une piste de cirque voir sortir un bison et un gorille. Au cas où les «victimes» n'étaient pas de mèche, le concepteur de la caméra cachée a-t-il pensé aux conséquences, si l'invité était victime d'une crise cardiaque ? Un autre animateur n'a pas trouvé mieux que d'enerver des artistes par des attaques à leurs personnes. A une grande chanteuse, il a eu l'audace de lui dire qu'elle avait un enfant illégitime. On se demande quelle est la personne qui ne s'énerverait pas face à une telle insulte. Parler en mangeant D'autres caméras cachées ont choisi carrément la violence. Côté idée, le taxieur qui annonce par radio un grand changement au niveau politique pour voir la réaction de ses clients, est à saluer pour l'innovation. Pour les autres, on se demande pourquoi on tente encore ce genre d'émission, alors qu'on sait que personne ne peut rivaliser avec la caméra invisible des années 1970, réalisée par le défunt Hadj Rahim, qui n'avait pour réussir que ses idées. Par ailleurs, on se demande comment des réalisateurs ont eu l'idée d'inviter des artistes, des sportifs ou des célébrités, pour une discussion autour d'un dîner. On a vu ainsi des artistes connus dans des situations moches, car l'animateur les poussait à parler en mangeant, ce qui est contraire à l'éducation. Même si certaines de ces émissions sont animées par des passages de chants et musique, on préfère nettement celles qui passaient dans les années 1960. Des émissions telles que Improvisations et Bachacha, avec Sid Ali Fernandel et Djaffer Bek comme animateurs, étaient vraiment des réussites. On devrait bien s'en inspirer. Avec les moyens techniques d'aujourd'hui, on pourrait réaliser de belles émissions. Bien qu'il y ait eu certains divertissements, tels que l'ancien trio Bila Houdoud et les Sit com, on aurait pu penser à de petits sketchs comme autrefois. Cela ne coûte pas cher. Pure chanson Les bons comédiens éxistent, il ne faut que de bons textes. Même si on les critiquait autrefois, des comédiens tels que Kaci Tizi-Ouzou et Krikeche nous offraient de bons moments après le Ftour. Il y a quelques années, Souileh avait bien réussi avec ses petits sketchs, tels que le petit écolier. Il pourrait bien renouveler l'expérience, aux côtés de bons comiques comme Kamel Bouakkaz et Hamid Achouri. Ce dernier a souvent montré qu'il est doué et qu'il a de bonnes idées. Pour ce qui est de la musique, on a eu droit à de la chanson pure, comme autrefois. Il est souhaitable que l'on passe de tels chanteurs andalou Chaâbi, kabyle, etc. toute l'année, au lieu de se contenter de la facilité avec la robotique.