Il était jeune et représentait la jeunesse. Il était beau et représentait la beauté. Lui, c'est l'acteur Rachid Fares qui nous a quittés il y a 12 ans. On garde de lui l'image d'un jeune artiste doué et plein de dynamisme. Il y a exactement 7 ans, le 20 juin 2012, nous quittait Rachid Fares, ce jeune acteur qui représentait la beauté, le dynamisme et ces jeunes qui voulaient croquer la vie à pleines dents. Malgré son jeune âge par rapport aux comédiens qui lui donnaient la réplique tels que Himoud Brahimi ou Sid Ali Kouiret dans de grands films tels que Le clandestin, Rachid Fares avait son mot à dire sur le plateau et sa propre façon de travailler sur les plateaux de cinéma. Rachid Fares, surnommé Dallas par ses amis, avait l'allure naturelle des grands acteurs américains. Il aurait pu avoir sa place aux côtés des acteurs tels que Steve Mc Queen, Charles Bronson ou Clint Eastwood. On voit encore son image lorsqu'il descendait à la rue Didouche. L'allure d'un sportif Le jeune Rachid avait un regard perçant et semblait avoir tout le temps un objectif. Il avait l'allure d'un sportif ou plutôt d'un justicier prêt pour la bagarre alors que ses amis nous rapportent qu'il avait un cœur très doux. Comme tous les enfants des années 1960, Rachid Fares aimait le cinéma. Il verra des centaines films, notamment lorsqu'il était projectionniste. Il avait une grande culture cinématographique. Il s'intéressait à la vie des acteurs qu'il voyait dans la salle obscure et lisait tout ce qui concerne le cinéma. Le jeune Rachid avait vu pratiquement tous les films westerns, de guerre et policiers distribués dans les salles de cinéma dans les années 1960 – 1970. Il tenait également à assister aux projections des films à la cinémathèque d'Alger et aux débats qui y étaient organisés, à l'époque où elle était dirigée par Boudjemaa Kareche. Il faut rappeler qu'à cette époque, la cinémathèque avait vécu ses années d'or en projetant tous les classiques du cinéma et en invitant les plus grands cinéastes tels que Youcef Chahine et Wim Wenders. Rachid Fares était devenu un véritable connaisseur du cinéma mondial. Il aurait pu devenir critique s'il avait poussé ses études dans le domaine mais ce qui l'intéressait était le métier d'acteur et rien d'autre. Il aimait son métier Selon des témoignages de cinéastes, Rachid Fares était l'acteur idéal pendant le tournage. Il facilitait le travail des réalisateurs et apprenait rapidement son texte par cœur comme les grands comédiens de théâtre. D'ailleurs, c'est cette qualité qui le menait à jouer naturellement tous ses rôles. Né le 9 mars 1955, Rachid Farès qui est passé par le théâtre a joué aux côtés de très comédiens tels que Sid Ahmed Agoumi, Ahmed Benaïssa et Sonia. Il a également joué dans des films de télévision avant de passer au cinéma, son rêve d'enfance. Il a joué dans des films tels que Le Clandestin de Benamar Bakhti, Morituri de Okacha Touita, Le thé d'Ania de Said Ould Khelifa et L'envers du miroir de Nadia Chérabi. On l'a vu pour la dernière fois dans le film Mustapha Ben Boulaïd de Ahmed Rachedi. Rachid Fares était célibataire lorsque la mort l'a surpris à l'âge de 52 ans.