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Lecture.. Quand les bibelots remplacent la bible…
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 06 - 2019

Il y a quelques jours, on était invité chez un ami à Bouzareah, sur les hauteurs d'Alger. Il nous fait visiter sa belle maison bien meublée. Il y avait un beau salon, une belle bibliothèque mais point de livres.
Il y a quelques jours, on a répondu à l'invitation d'un ami pour passer toute une journée chez lui dans sa belle villa située à Bouzareah, ce village où ont vécu de très grands artistes. Dès l'entrée, on a été attiré par les belles roses et les nombreux arbres fruitiers. Les enfants de notre ami sont gâtés. Ils peuvent jouer dans le jardin et ont droit à un bel espace avec une balançoire et même un billard. A l'intérieur, le salon est immense, la salle à manger aussi. Dans le salon, il y a un argentier, un buffet et une grande bibliothèque. Sur les étagères de cette bibliothèque sont exposés des statuettes, des vases et des bibelots, mais point de livres. Après le repas, on a pris le café au salon et on a eu le droit de visiter toute la grande maison avec ses dépendances. On a vu jouer les enfants de notre ami à la balançoire et au billard. Dans cette belle maison, il y avait de tout mais pas la moindre revue, pas le moindre journal, pas le moindre livre. En quittant cette belle maison, on a osé poser la question à l'épouse de notre ami sur l'absence de livres sur la bibliothèque et elle nous a répondu qu'il y a des bibelots. Notre audace nous pousse à lui expliquer que le mot bibliothèque vient de bible, c'est-à-dire livre et qu'on devrait y déposer des livres. Et la dame de répondre : «Mais non, monsieur, c'est une bibliothèque, c'est pour ça qu'on y met des bibelots !!»
Les belles images d'ailleurs
On quitte la maison de notre ami en riant mais on passe la soirée à penser à ces algériens qui ont cessé d'aimer la lecture. On se demande pourquoi on voit sur internet des images montrant des gens lisant des livres dans le métro et des bibliothèques publiques au niveau des arrêts de bus dans les pays d'Europe, mais on se contente de les commenter sans suivre leur exemple. On les voit souvent ces images de jeunes et moins jeunes plongés dans des livres en attendant l'arrivée de l'autobus ou dans le métro. On ne cesse de voir ces photos de petites bibliothèques publiques placées dans tous les lieux publics, notamment dans des pays comme la Finlande, la suède ou la Norvège. Tout le monde se demande pourquoi on ne ferait pas de même chez nous. Il paraît que les Algériens auraient même honte de lire en public puisque la plupart d'entre eux ne lisent que peu chez eux ou pas du tout comme notre ami de Bouzareah. On devrait se demander pourquoi on ne lit pas ou on lit peu. On devrait se demander si le livre est vraiment cher et si à l'école, on apprend à lire. Comme pour le cinéma et d'autres arts, les chiffres sont trompeurs. L'Etat semble occupé par la devanture en organisant des festivals et des salons internationaux, oubliant les problèmes de fond pour changer la situation. Selon les chiffres officiels, plus de deux millions d'Algériens auraient visité le dernier salon du livre d'Alger et que 300.000 titres ont été exposés. Mais est-ce que ces chiffres prouvent que l'algérien lit ? Y a-t-il une étude sérieuse ou des statistiques donnant même approximativement le nombre de personnes qui lisent ? L'Etat encourage-t-il la lecture uniquement en organisant des salons périodiques ? Il est temps de réunir les représentants du domaine et des spécialistes pour trouver des solutions afin que l'algérien se remette à lire. Le ministère de la culture n'est pas le seul concerné par ce sujet. Il est à rappeler qu'autrefois, les instituteurs incitaient les élèves de l'école primaire à la lecture en créant une bibliothèque en classe et les petits échangeaient les livres dont ils devaient donner le résumé après quinze jours. Le ministère de l'enseignement pourrait bien exiger cette pratique des enseignants. On pourrait organiser des concours de lecture pour les jeunes écoliers.
Le prix d'un hamburger
On devrait également trouver une solution pour baisser le prix du livre. C'est vrai que par rapport au prix du hamburger ou d'une pizza royale, le prix du livre est accessible, mais on pourrait quand même faire plus d'efforts pour l'ouverture des librairies, notamment en baissant les taxes. La baisse des taxes devrait également toucher les éditeurs de recueils de poésies, de nouvelles et de romans. Les ministères de la culture et de l'éducation pourraient bien inviter les écrivains, pédagogues, libraires et éditeurs à se rencontrer pour trouver les meilleures solutions pour que l'Algérien se remette à la lecture. Des émissions télévisées pourraient également inciter les gens à lire. Ainsi, on pourrait revenir chez notre ami et trouver des livres dans sa bibliothèque et non des bibelots.


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