Le premier jour de cette campagne a eu lieu au niveau du siège de l'Assemblée populaire communale de Bouzegune et a vu la participation de nombreux agriculteurs et de propriétaires d'huileries qui étaient présents en masse pour s'enquérir des recommandations faites par les professionnels de la filière. Pour le développement de la filière oléicole qui est le pilier de l'agriculture de la Kabylie, une campagne de labellisation de l'huile d'olive d'Achvelli N'Ath Ghobri a été lancée avant-hier, au niveau de la localité de Bouzeguène, et qui sillonnera plusieurs localités connues pour leur exploitation oléicole. Une manifestation qui s'étalera jusqu'à demain mercredi, et qui regroupera les professionnels de la filière, notamment la Direction des services agricoles, ceux de la Chambre de l'agriculture, l'Institut national de vulgarisation agricole, le Conseil national oléicole et l'association d'Achvelli n'ath ghobri dont l'objectif est de permettre aux agriculteurs d'avoir une idée sur les méthodes de la cueillette des olives et de ramassage, mais aussi pour relever le défi de l'exportation de ce produit du terroir sur le marché international. Le premier jour de cette campagne a eu lieu au niveau du siège de l'Assemblée populaire communale de Bouzegune et a vu la participation de nombreux agriculteurs et propriétaires d'huileries qui étaient présents en masse pour s'enquérir des recommandations faites par les professionnels de la filière à leur profit pour qu'ils puissent produire une huile extra-vierge qui réponde aux normes internationales. «L'objectif de cette caravane est de sensibiliser une énième fois les agriculteurs sur la nécessité d'améliorer la qualité de l'olive et augmenter la production oléicole au niveau local, mais aussi de concrétiser le projet de labellisation d'huile d'olive de la localité de Bouzeguène», dira Samia Hadji, responsable de la filière oléicole au niveau de la DSA. Pour rappel, Bouzeguène est la première localité qui a demandé la labellisation de son produit au niveau local, en attendant sa généralisation à toutes les régions de Kabylie. Des insuffisances à dépasser L'ensemble des acteurs de la filière ayant pris part à cette rencontre ont exposé les insuffisances auxquelles fait face la filière, notamment celle relative à la maîtrise de la taille de l'olivier, mais aussi l'usage des anciennes techniques qui demeurent présentes chez l'oléiculteur, que cela soit pour le ramassage des olives ou bien dans la cueillette. «Il est temps de passer aux nouvelles techniques pour améliorer vos productions aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. Notre objectif est de trouver des solutions idoines pour mettre fin à ces insuffisances dans lesquelles patauge cette filière pendant la campagne oléicole», prône un spécialiste de l'oléiculture. Ceci tout en appelant les agriculteurs et les oléiculteurs à s'organiser en association ou en coopérative pour parvenir à labelliser l'huile d'olive de la région. La formation pour booster le secteur En outre, les responsables du Conseil national de l'oléiculture ont rassuré les agriculteurs sur les prérogatives de leur conseil qui leur apportera aide et assistance pour leur permettre de vivre dignement des revenus de leur activité et pour que cette filière soit leur gagne-pain à long terme. Le rôle de la formation pour booster la filière était aussi à l'ordre du jour. Pour rappel, 5 champs-écoles ont été mis en place pour faire une démonstration aux agriculteurs sur les techniques de la tailleuse et le suivi technique pour augmenter le rendement de l'oliveraie. Ces champs ont été choisis au niveau de la localité de Boghni, Maatkas, Draâ-Ben-Khedda, Azazga et Makouda. «A défaut de bonnes pratiques de la taille, une oliveraie qui a une capacité de rendement de 4 à 5 quintaux a seulement 20 kg de rendement. Ce qui est totalement inférieur par rapport à la norme. Pour cela, nous vous appelons à veiller rigoureusement au respect de ces techniques de taille pour améliorer votre rendement que ce soit sur le plan qualitatif ou quantitatif. La taille de l'oliveraie joue un rôle important sur la quantité et la qualité du produit. Aujourd'hui, nous assistons à des saisons prometteuses une année sur deux, alors que le rendement devait être enregistré chaque année, mais avec des quantités qui diffèrent d'une année à l'autre», dira un responsable de la DSA. A souligner que des séances de formation sont accordées par le Conseil interprofessionnel de l'oléiculture en faveur des oléiculteurs et des propriétaires des huileries pour développer cette filière qui est une valeur ajoutée pour l'économie locale. A préciser que le deuxième jour de cette caravane est prévu au niveau de l'ex-église de la commune d”Azazga et les agriculteurs d'Ifigha seront demain (25 du mois en cours) au rendez-vous avec les professionnels de la filière au niveau du Centre culturel de la commune et le dernier jour de cette caravane est prévu au niveau de la maison de jeunes de Yakourène. Le processus de labellisation toujours en cours Lancé depuis quelques mois dans la région des Ait Ghobri à Azazga, le processus de labellisation de l'huile d'olive a été également lancé dans la région de Maâtkas. C'est dans cette optique de labellisation que l'association Achvayli n'Maatkas a été créée lors d'une réunion avec les services agricoles concernés, les oléiculteurs et les oléifacteurs de cette daira de Maâtkas. La région de Maâtkas est connue pour sa forte activité oléicole et ses denses oliveraies, qui sont pour de nombreux citoyens une source de revenus non négligeable. Dans cette daira, le nombre d'huileries recensées, qu'elles soient modernes, semi-automatiques ou traditionnelles, avoisine la cinquantaine, ce qui est un chiffre appréciable pour la région, alors que de nombreux promoteurs ont saisi l'opportunité des aides incitatives de l'Ansej pour lancer de nouveaux projets d'huileries modernes. La filière oléicole s'est véritablement imposée comme activité économique dans la région où de nombreux citoyens ont investi dans ce créneau porteur. C'est pourquoi le processus de labellisation de l'huile de Maâtkas afin de mettre fin à la commercialisation anarchqiue et permettre au produit local d'avoir un label qui va le protéger et le promouvoir sur le marché, doit se concrétiser. Le processus de labellisation qui est toujours en cours introduira de nouvelles techniques de cueillette et de stockage des olives, selon un processus qui permettra un meilleur produit et une qualité supérieure de l'huile selon les spécialistes.