Le Front Polisario ''se félicite de l'engagement du Conseil de sécurité en faveur d'une solution politique au conflit du Sahara occidental sur la base du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination'', a déclaré à l'APS le représentant du Front Polisario à l'ONU, M. Ahmed Boukhari. Cette déclaration du représentant sahraoui vient en réaction à l'adoption, mardi, par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il a réitéré son appel à une ''solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental'' tout en se prononçant contre la situation de statu quo sur la question sahraouie. ''Le Front Polisario a pris note de la résolution adoptée mardi par le Conseil de sécurité qui proroge le mandat de la MINURSO et se félicite de l'engagement du Conseil en faveur d'une solution politique au conflit du Sahara occidental sur la base du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination'', a souligné M. Boukhari. En outre, a-t-il poursuivi, le Front Polisario ''partage l'évaluation et les recommandations du Secrétaire général de l'ONU contenues dans son rapport, concernant la nécessité pour l'ONU de rester pleinement engagée jusqu'à ce que le statut juridique définitif des territoires sahraouis occupés par le Maroc soit déterminé, étant donné que le Sahara occidental est un territoire non autonome sous occupation illégale qui est soumis à un processus de décolonisation''. Pour le représentant sahraoui à l'ONU, un tel processus ''doit nécessairement impliquer la tenue d'un référendum d'autodétermination qui inclut l'option de l'Indépendance conformément aux résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU 1514 (XV) et 1541 (XV) ainsi que la lettre et l'esprit du Plan de règlement des Nations Unies qui a été approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies en 1991.'' Concernant la question des droits de l'homme des Sahraouis, M. Boukhari a indiqué que le Front Polisario constatait ''avec regret'' que la MINURSO demeure la seule Mission de paix des Nations Unies à ne pas avoir mandat pour la surveillance de la situation de ces droits. Ceci en dépit du fait de l'existence de ''preuves tangibles'' sur des ''violations graves et systématiques'' des droits de l'homme par le Maroc et en dépit du fait que le Secrétaire général de l'ONU ait clairement indiqué, dans son rapport, être en faveur d'un mécanisme de ''surveillance indépendant et impartial" des droits de l'homme au Sahara occidental, a noté le représentant sahraoui. Selon lui, ''cette anomalie, qui permet au Maroc de continuer à opprimer la population dans le territoire sahraoui occupé, sape la crédibilité de l'ONU''. Néanmoins, a-t-il assuré, le peuple du Sahara occidental ''ne sera pas intimidé par l'intransigeance et les menaces du Maroc et restera pleinement engagé dans sa lutte légitime pour la liberté et l'indépendance''. Dans son dernier rapport, rappelle-t-on, le secrétaire général de l'ONU a invité les deux parties au conflit à reconnaître la ''nécessité urgente de progresser et à dialoguer sérieusement'' sur les deux questions clefs de l'orientation donnée par le Conseil de sécurité: le contenu d'une solution politique et la forme de l'autodétermination. Si, malgré cela, il n'y aura aucun progrès avant avril 2015, a avisé le chef de l'ONU dans son rapport, ''le moment sera venu d'inviter les membres du Conseil de sécurité à examiner entièrement le cadre qu'il a fixé en avril 2007 pour le processus de négociation''.