Il n'est un secret pour personne que l'élection présidentielle représente pour certains esprits éclairés une aubaine inespérée pour se sucrer sans le moindre effort. Comment ? En se faisant représentant d'un quelconque parti politique sur la ribambelle que compte notre champ politique ou de candidat indépendant. Des formations qui, soit dit en passant, ne se manifestent qu'en pareilles joutes pour se faire des affaires à l'œil. Que ce soit au niveau de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle du 9 avril prochain ou de celles de wilaya ou de commune, c'est le branle-bas de combat qui s'est emparé de gens pour y figurer, en contrepartie d'une rémunération plus que conséquente. Un marché de procurations s'est même installé pour qui aura le privilège de se procurer une pour soi-même d'abord et d'autres pour des membres de la famille et des amis. Le comble, ou le summum du comble, est que des formations politiques, dont certaines, dit-on, ont leurs premiers responsables partants pour le rendez-vous du 9 avril prochain, ont sollicité plus qu'une procuration, comme le leur confère le décret portant mise sur pied de cette commission et celles à l'échelle des wilayas et des communes. C'est le coordinateur de ladite institution lui-même qui en fait la révélation. Qualifiant la procédure de «fraude», rappelant au passage que «la procuration doit émaner exclusivement du premier responsable du parti», M. Téguia a averti de donner des suites judiciaires pour ces comportements à valeur de délit car, selon lui, «il s'agit d'octroi de procuration par une partie non officielle ou non responsable qui sera examinée conformément à la loi». Si la fraude est établie, «son auteur sera exclu de la commission et poursuivi en justice», a-t-il affirmé