L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a observé hier plusieurs mouvements de protestation devant les sièges des directions de wilaya pour réclamer la satisfaction complète de toutes leurs revendications et notamment celles contenues dans le PV de la réunion du mois de février dernier. Pour les initiateurs de cette action, «le recours à la rue s'explique par le retard enregistré dans le traitement des dossiers en suspens exposés dans la plateforme de revendications du syndicat. En dépit des assurances du gouvernement de résoudre les problèmes exposés par la corporation avant la fin de l'année en cours, on ne voit rien venir après plusieurs mois d'attente», a expliqué au téléphone le porte-parole de l'Unpef, Messaoud Amraoui. Les protestataires affirment que le ministère de l'Education «n'a rien à voir avec cette affaire et la balle est entre les mains du gouvernement». «Le retard enregistré aura des conséquences dangereuses sur le déroulement de la prochaine rentrée scolaire dans le cas où le gouvernement campe sur sa position et continue «sa politique de fuite en avant», ont-ils menacé. Rassemblements à travers les wilayas pour réclamer la concrétisation des engagements pris par le ministère et grève ouverte via le boycott de toutes les opérations de comptabilité et tout ce qui se rapporte à la prochaine rentrée scolaire sont autant d'actions prévues par les mécontents. La commission envisage, dans le cadre de la poursuite et de l'amélioration de ses activités syndicales, d'organiser son université d'été. Avant cela, les fonctionnaires du service économique affiliés à l'Unpef se mobilisent pour «faire toute la lumière sur leur dossier ambigu et afin d'arracher leurs droits». Les comités de l'enseignement des trois paliers, affiliés au syndicat, ont exprimé dans une lettre adressée au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, leur attachement aux revendications déjà soulevées, notamment celles concernant les professeurs classés «en voie de disparition». «Nous dénoncerons l'atermoiement de la tutelle à satisfaire nos doléances, nous avons des PV de réunion dont le dernier est daté du 17 février», lit-on dans le communiqué. Pour ce syndicat, il est urgent d'appliquer les accords, dont le droit de bénéficier des promotions par l'expérience, mais aussi l'intégration de tous les professeurs détenteurs d'une licence ou un diplôme d'ingénieur d'Etat ou qui ont reçu une formation dans le cadre d'une convention signée entre les ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur. Outre ces points, le syndicat a réitéré son attachement à revoir les insuffisances du statut particulier du personnel du secteur ; il en cite le décret exécutif 12/240 et 08/315, et a aussi exigé l'ouverture de postes budgétaires pour les techniciens d'information pour la gestion du matériel électronique dans les établissements scolaires. L'action de protestation sera suivi d'un grand rassemblement national à Alger le 19 du mois en cours. Pour rappel, l'Unpef a précisé que cette protestation est une sorte de message à la nouvelle ministre pour régler au plus vite et au mieux leurs revendications socioprofessionnelles afin d'éviter le scénario de la grève à répétition de cette année. Ce syndicat déclare ne pas vouloir attendre les assises qu'organisera la tutelle le mois de juillet prochain pour exposer leurs problèmes et explique que les mouvements entrepris durant les vacances d'été ne sont que la preuve de la responsabilité des autorités publiques en vue d'éviter toute perturbation ou grève à la prochaine rentrée scolaire.