Confrontés mercredi soir à une solide équipe équatorienne (0-0), les Bleus sont malgré tout parvenus à décrocher la première place du groupe, qui leur permet d'éviter l'Argentine de Leo Messi en quarts. Si ce match a réveillé quelques doutes sur l'état de forme et le jeu des Tricolores, les hommes de Didier Deschamps peuvent se montrer globalement satisfaits de leur début de Coupe du monde. Retour sur les principaux enseignements de ce premier tour côté français. La phase de groupe a été l'occasion de se rendre compte de l'empreinte posée par Didier Deschamps sur le groupe France. Sans réelles certitudes il y a huit mois, l'ancien capitaine des Bleus est parvenu à constituer un groupe en apparence sain, capable de cohabiter et de bien vivre ensemble. Critiqué durant les éliminatoires, il est parvenu progressivement à imposer sa patte, accordant sa confiance à un petit noyau de joueurs qui le lui rendent bien sur le terrain. Sur ce premier tour, ses choix se sont une fois de plus avérés payants. Les titularisations de Giroud et de Sissoko, tous deux buteurs face à la Suisse, symbolisent à elles seules la méthode Deschamps, qui tend à responsabiliser chaque joueur dans un système de jeu précis et désormais bien huilé. Un banc trop léger ? Face à l'Equateur, le sélectionneur a pu donner du temps de jeu à certains de ses remplaçants, récompensés de leur investissement à l'entraînement au sein du groupe. Pour leurs grands débuts en compétition officielle, Lucas Digne et Morgan Schneiderlin n'ont pas déçu, même s'ils n'ont pas réussi à se lâcher dans une rencontre assez fermée. Si Laurent Koscielny s'est montré solide face aux contres équatoriens, Bakary Sagna n'a pas réussi à faire oublier Mathieu Debuchy. Les montées incessantes de l'arrière-droit de Newcastle ont cruellement manqué aux Bleus lors du dernier match. A son avantage contre la Suisse, Moussa Sissoko, à nouveau titulaire mercredi soir, fait partie des lieutenants de Deschamps, qui apprécie sa polyvalence. Nul doute que l'ancien Toulousain aura son rôle à jouer lorsque les choses sérieuses vont débuter. Les interrogations qui demeurent Si l'équipe de France peut se targuer de quelques certitudes, chose inespérée il y a encore quelques mois, elle apparaît encore sujette à certaines interrogations après cette phase de groupes. Face à des adversaires a priori à leur portée, les Bleus ont parfois manqué de constance, à l'image de leur jeune prodige Paul Pogba. S'ils ont fait forte impression face à une équipe suisse très joueuse, ils se sont montrés plus en difficulté face à des tactiques plus défensives. Face à l'Equateur, la bande à Deschamps a notamment pêché par manque de réalisme offensif. Reste à espérer que cette prestation en demi-teintes ne vienne pas casser la belle dynamique tricolore. Opposée au Nigeria en huitièmes de finale, lundi à 17h, elle devra gérer un nouveau paramètre, la chaleur. Une incertitude plane également sur l'état physique de Mamadou Sakho, sorti en cours de jeu lors des deux derniers matchs. Cette affiche s'annonce comme celle de tous les dangers pour les Bleus, qui devront faire face à une solide équipe nigériane.