Dans les communes montagneuses (wilaya de Béjaïa), l'on recense plus de 200 puits à usage mixte. En d'autres termes, des puits utilisés concomitamment pour la consommation et l'irrigation. Néanmoins, s'ils constituent une source de vie, ils représentent, en revanche, un réel danger pour les propriétaires et même pour la population. Selon un hydraulicien de la région, la plupart des puits ne sont pas protégés, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas dotés de couvercles hermétiques à même de parer à toute éventuelle contamination ou pollution qui pourrait provenir des animaux, de la pluie (acidité, particules chimicotoxiques) et de la poussière. Plus sérieux encore, des cas de suicide et des accidents, survenus dans des puits, sont à mettre aussi à l'actif de cette incurie. Le traitement de l'eau des puits est loin de constituer le souci majeur de la quasi-totalité des propriétaires, selon notre même interlocuteur. C'est dans cette optique que le service d'hygiène des différentes APC préparent et distribuent aux propriétaires des puits des briques poreuses standardisées afin de purifier l'eau des puits traditionnels au motif qu'ils ne sont pas dotés de motopompes qui renouvellent leur eau, donc sujets à la stagnation avec toutes les conséquences fâcheuses que cela peut engendrer. En attendant, cette méthode demeure insuffisante, car les puits nécessitent un meilleur entretien afin d'éviter les dangers que peut provoquer la consommation de leur eau.