Ce n'est pas la première fois que ce père se présente devant le juge pour réclamer le droit de visite pour sa fille qui vit avec son ex-épouse. En recourant à la justice, le père se plaint du fait que cette dernière le prive de ce droit. «Cela fait quatre ans que je n'ai pas vu ma fille, sa mère change à chaque fois de domicile. La dernière fois que j'étais allé voir ma fille, je ne l'avais pas trouvé. Sa mère et sa sœur m'ont dit qu'elle avait déménagé sans me donner la moindre idée de l'endroit où elle résidait», a-t-il affirmé. La juge demanda à la mère de justifier ses dires, tout en la réprimandant. «Certes, je me suis installée chez mon frère mais je ne l'ai à aucun moment privé de son droit de visite. C'est lui qui a abandonné complètement sa fille, c'est pour cela que je lui ai demandé un délit de quinze jours pour préparer psychologiquement la petite», a-t-elle précisé. «Vous aviez dit à votre fille que son père est mort ou quoi ?», lui a riposté la juge. «Non, Madame la présidente, mais son père l'a abandonnée depuis des années, c'est pour cela que j'avais peur de sa réaction», s'est-elle justifiée. De son côté, l'avocate de la défense a abondé dans le même sens, dénonçant les manœuvres de ce père qui ne cherche après sa fille qu'en recourant aux tribunaux. «Il ne s'inquiète pas de l'avenir de sa fille. Il ne lui a jamais manifesté son affection d'où la réticence de ma cliente. Son objectif est de créer des problèmes à son ex-épouse», a-t-elle martelé. «Le dernier jugement remonte au 21 décembre 2008. Depuis, ce père qui se montre victime, n'a pas cherché à la revoir», s'est-elle exclamée. «Avez-vous rendu visite à votre fille depuis cette date ?» a demandé la juge au père. «Non, Madame la présidente, j'étais tellement préoccupé que je n'avais même pas le temps d'y aller. En plus, le frère de mon ex-épouse m'a menacé ", lui a-t-il répondu en baissant sa tête. Mais la fin ne justifie pas toujours les moyens car, à présent la pauvre fillette qui n'a jamais connu la tendresse du père, appelle son oncle papa. Entre accusée et victime, la fille devient un jouet pour ces parents inconscients qui l'utilisent comme un moyen pour se venger l'un de l'autre sans se soucier de son épanouissement et de son équilibre psychique. Et pourtant, l'enfant est un don de Dieu que tout le monde doit protéger, à commencer par les parents. Ces derniers sont les premiers responsables devant la justice humaine et divine car ils sont censés protéger leur progéniture de toutes sortes d'abus. Le procureur près la cour de Sidi M'hamed, a requis une année de prison avec sursis contre cette femme afin de mettre fin à ses pratiques irresponsables.