L'euro restait quasi stable face au dollar mercredi, dans un marché prudent alors que débutait à Bruxelles une série de réunions de responsables européens qui pourraient s'avérer cruciales pour la renégociation de la dette grecque. Vers 14H00 GMT (15H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,1312 dollar, contre 1,1315 dollar mardi vers 22H00 GMT. La devise européenne progressait face à la monnaie nippone, à 135,46 yens - montant même vers 10H00 GMT à 135,67 yens, son niveau le plus fort en trois semaines - contre 135,15 yens la veille. Les marchés japonais sont restés fermés mercredi en raison d'une fête nationale. Le dollar aussi grimpait face à la devise japonaise, à 119,75 yens - atteignant même vers 11H20 GMT 119,95 yens, son niveau le plus fort en un mois - contre 119,44 yens mardi. "Tous les yeux restent fixés sur la Grèce" alors que "les responsables de la zone euro se réunissent pour discuter des tensions grandissantes entre le nouveau gouvernement anti-austérité de la Grèce et les grosses puissances européennes", commentait Philip Ryan, analyste chez Currencies Direct. Une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro est en effet prévue à Bruxelles mercredi à partir de 16H30 GMT pour aborder la question grecque. Elle sera suivie jeudi et vendredi d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union européenne (UE). La Commission européenne a l'espoir de voir émerger un compromis sur la dette grecque mais les discussions s'annoncent difficiles, le Premier ministre Alexis Tsipras ayant prévenu qu'il ne céderait pas aux pressions allemandes. L'actuel programme d'aide à la Grèce s'achève le 28 février et Athènes sera à cours de financement dès mars si elle n'obtient pas de nouveaux prêts. Le nouveau gouvernement grec ne veut plus de la cure d'austérité drastique imposée à son pays en échange des plans d'aide de 240 milliards d'euros accordés par la troïka - UE, Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE) - et demande un délai jusqu'au 1er septembre pour mettre au point un plan de réformes alternatives. Il souhaite également lancer des négociations sur la dette publique du pays qui dépasse 175% de son Produit intérieur brut (PIB). L'Allemagne, première économie de la zone euro, campe sur ses positions, ne voyant pas le besoin pour une aide au financement à court terme de la Grèce car ses dirigeants considèrent qu'il n'y a rien à négocier, comme l'a martelé mardi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. Ainsi, "de nombreux courtiers restaient à l'écart des marchés en attendant qu'il y ait plus de clarté sur la Grèce", observait Markus Huber, analyste chez Peregrine & Black. Pour Simon Smith, analyste chez FxPro, "il est peu probable que la réunion des ministres des Finances se solde par un accord, alors ce que les marchés peuvent espérer au mieux est un signe de progrès" dans les discussions qui jusqu'à présent n'ont pas semblé avoir beaucoup de fond. Les cambistes digéraient en attendant l'annonce mercredi d'un accord entre la Grèce et l'OCDE pour bâtir un plan de réformes destiné à relancer la croissance du pays. Vers 14H00 GMT, la livre britannique montait face à la monnaie unique européenne, à 73,94 pence pour un euro - atteignant même vers 11H25 GMT 73,85 pence, son niveau le plus fort depuis début janvier 2008 - et grimpait également face au dollar, à 1,5297 dollar pour une livre. La devise suisse gagnait un peu de terrain face à l'euro, à 1,0473 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert, à 0,9258 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,2425 yuans pour un dollar, contre 6,2417 yuans la veille. L'once d'or a fini à 1235,50 dollars au fixing du matin, contre 1234,50 dollars mardi soir.