Des médecins allemands ont ôté une tumeur pelvienne maligne de près de 18 kilos à une Saoudienne qui a dit «revivre», hier à Berlin, alors qu'elle risquait de mourir. C'est la plus grosse tumeur de ce type jamais retirée à un tel endroit, ont indiqué les médecins. «Je vais rentrer chez moi et me tenir debout devant tous ces médecins qui disaient qu'il n'y avait plus d'espoir», a déclaré cette femme de 35 ans, mère de trois enfants et à l'identité non révélée. En 2004, cette Saoudienne s'était vu diagnostiquer une tumeur maligne du cartilage, appelée chondrosarcome. Elle avait refusé d'être amputée d'une partie du pelvis et de la jambe droite, comme il lui était recommandé. La tumeur a continué de se développer, jusqu'à atteindre la taille d'un ballon de plage en 2008, lors de l'arrivée en Allemagne à partir du Koweït de la patiente, qui ne pouvait alors plus uriner normalement et risquait une occlusion intestinale. Les médecins allemands ont d'abord eu recours à la chimiothérapie pour réduire le volume du chondrosarcome qui sortait du corps. Cinq opérations, à des intervalles de deux à quatre semaines, ont ensuite été nécessaires pour tout ôter. La patiente doit encore subir une sixième, celle de chirurgie plastique destinée à lui reconstruire le pelvis et la hanche, à l'aide d'implants. «J'avais le sentiment de ne plus pouvoir continuer à vivre», a dit la Saoudienne voilée de pied en cap, sous les yeux de son mari, employé d'un groupe pétrolier qui a pris en charge les coûts du traitement (plus de 100 000 euros). Elle est impatiente de rentrer chez elle : «Je veux serrer mes enfants dans mes bras.»