Plusieurs médias français, dont Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Challenges, Les Echos et Boursorama ont qualifié hier de «militants» les 22 terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) éliminés mardi soir par l'Armée nationale populaire (ANP) à Bouira. Il y a eu au début une dépêche de l'agence de presse Reuters qui a accordé le qualificatif de «militants» aux terroristes éliminés. Cette dépêche a été ensuite reprise sans correctif par ces médias. Simple «bourde» de la part de ces médias, dont Le Figaro réputé, pourtant, pour être un média professionnel. Le qualificatif de «militants» attribué à des terroristes a choqué l'opinion publique algérienne victime, des années durant, du terrorisme qui a fait des centaines de milliers de morts dans notre pays. Est-il pensable, en suivant la «logique» de ces médias d'attribuer le qualificatif de «militants» aux auteurs des attentats terroristes perpétrés contre Charlie Hebdo et l'hypercacher en France ? Est-il pensable également de qualifier de «militants» les terroristes auteurs de l'assassinat de Hervé Gourdel ? Certes, non ! Comme il est inadmissible que des terroristes sévissant en Algérie, en Syrie ou partout dans le monde soient qualifiés de «militants». Une partie de la presse occidentale font dans le choix des qualificatifs attribués, sur la base de critères pas souvent professionnels, surtout lorsqu'il s'agit de «pays à abattre», dont l'Algérie, la Syrie, le Liban et aujourd'hui le Yémen. C'est ainsi que les terroristes de l'organisation autoproclamée l'«Etat Islamique» ou Daech, et ceux du «Front El Nosra» appartenant à Al Qaïda sont qualifiés de «rebelles», «djihadistes», «islamistes» et «opposants» lorsqu'ils sèment mort et terreur en Syrie, et terroristes lorsqu'ils commettent des attentats en Occident. Le peuple yéménite qui subit les crimes contre l'humanité perpétrés à son encontre par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite est réduit par ces médias à «un groupuscule de rebelles chiites». Cela pour «justifier» aux yeux de l'opinion publique internationale cette agression criminelle. La vision du monde que donnent certains médias sur les sujets internationaux est de plus en plus faussée, au détriment de la réalité et de l'opinion publique qui est victime d'un «matraquage médiatique» qui a pour but de présenter le mensonge pour vérité et vice-versa. Aucun de ces médias n'a dénoncé les crimes perpétrés par l'Arabie saoudite au Yémen qui a provoqué de très nombreux morts et destructions civiles. Certains médias occidentaux réalisent des interviews avec des terroristes de Daech et d'Al Qaïda au nom de «la liberté d'expression», au moment où des chaînes de télévision syriennes et yéménites, notamment, sont interdites de diffusion. Les médias faisant dans l'apologie du terrorisme n'acceptent pas la contradiction.