Prévu hier à 11h devant le palais du gouvernement, le sit-in des praticiens de la santé publique a été empêché par les forces de l'ordre qui ont procédé à des interpellations. Six protestataires ont été arrêtés, selon le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), Lyes Merabet, qui a condamné la répression dont sont victime les praticiens qui ont répondu à l'appel lancé par sa formation syndicale. «Je dénonce fermement, au nom de tous les praticiens, la répression qui a encadré le rassemblement», s'insurge le responsable syndical, contacté hier après-midi. Ce dernier regrette une telle réaction vis-à-vis d'un rassemblement «salutaire», qualifiant les agissements des forces de l'ordre de «dépassement grave». Les quelques contestataires qui ont répondu favorablement à l'appel du Snpsp n'ont pu atteindre leur destination finale en raison du dispositif de sécurité impressionnant déployé tôt le matin sur les lieux. Outre ce dispositif, un autre a été mis en place à la Place Audin et tout au long des rues avoisinantes. Six parmi les contestataires qui ont tenté de franchir le dispositif installé ont été arrêtés et embarqués vers différents commissariats d'Alger dont celui de Bir Mourad Rais et Belcourt. Deux protestataires ont été transférés à l'hôpital, selon notre interlocuteur. «Deux praticiens pris d'un malaise ont été transférés des commissariats à l'hôpital», a-t-il dit, tout en ajoutant qu'ils sont toujours en contact avec l'établissement de santé «pour nous rassurer sur leur état». Par ailleurs, le syndicaliste a formulé une demandée en direction des autorités concernées à travers laquelle il les exhorte à libérer les protestataires interpellés. Suite à l'attitude «passive» du ministère de la santé qui, selon les praticiens, n'a pas honoré ses engagements, ils ont décidé de protester, hier, devant le Palais du gouvernement pour interpeller le premier ministre en vue de la réouverture des canaux de dialogue entre les deux parties. Ce rassemblement été également un message adressé aux responsables du ministère pour leur rappeler leurs engagements pris et mentionnés dans les procès-verbaux consignés lors de la réunion du 4 mai dernier. Ces ce qu'a réfuté le ministère qui avait indiqué que le dialogue avec le partenaire social est maintenu, soulignant que le syndicat contestataire, convoqué à une réunion le 27 mai dernier, n'a pas répondu favorablement à son invitation.