Comme prévu, les praticiens de la santé publique se sont rassemblés hier matin devant le ministère de la Santé mais sans pouvoir y accéder. Le dispositif policier déployé sur les lieux n'a pas hésité à bousculer les contestataires. Ils étaient une centaine, venus de différentes wilayas, pour rappeler le ministère de «ses engagements» et dénoncer les «entraves de l'administration à l'encontre de leur syndicat». Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a déploré la rupture du dialogue avec le ministère et demande l'intervention du Premier ministre pour trouver une solution à leur situation. «Nous demandons l'intervention du Premier ministère afin de dénouer la situation et l'activation des procédures, toujours en attente», a-t-il exigé, entouré de nombreux manifestants, lors d'une déclaration faite à la presse. L'orateur n'a pas cessé de déplorer la «passivité» du ministère à qui il reproche cette rupture. «Avec tous nos regrets, jusqu'à présent, tous les agissements du ministère sont passifs», regrette le responsable syndical qui rejette cette «exclusion du dialogue». Le ministère de la Santé, qui par la voix de son chargé de communication, Salim Belkessam, affirme qu'il est toujours en concertation avec les 19 syndicats activant dans le secteur et que le Snpsp était défavorable à la convocation qui lui a été envoyée le 25 mai dernier. «Le ministère les a appelés pour une réunion le 27 mai dernier, mais ils n'ont pas répondu à notre convocation», a déclaré M. Belkessam. Pour répondre aux syndicats concernant son désengagement vis-à-vis des points d'accord faisant l'objet d'un PV cosigné le 4 mai dernier, le porte-parole du ministère a indiqué que la commission de haut niveau installée par le premier responsable du secteur est vraiment apte pour prendre en charge les questions faisant partie de ses prorogatives. Néanmoins, la révision des statuts particuliers n'est pas à l'ordre du jour. «Le ministère est obligé d'appliquer les articles des statuts avant de passer à sa réouverture», explique-t-il avant de poursuivre que le syndicat a mal compris les déclarations du représentant de la Fonction publique quant à la révision de ces documents. En attendant la réaction des responsables du ministère, les patriciens se disent déterminés à aller jusqu'au bout en persistant sur le maintien de leur prochain rassemblement prévu le 10 juin prochain devant le Palais du gouvernement.