Plusieurs syndicats de l'éducation nationale entendent se réunir, aujourd'hui à Alger, pour mettre en œuvre une plateforme commune. C'est ce que nous avons appris hier d'une source syndicale, faisant partie de ce «regroupement syndical». «Demain, (aujoud'hui, ndlr), nous tiendrons une réunion pour établir une plateforme unitaire», a indiqué notre source, contactée, hier, et qui a préféré garder l'anonymat. Toutefois, le syndicaliste qui n'a pas écarté le recours à une action de protestation unifiée, n'a pas manqué d'afficher son souhait d'arriver à un consensus concernant, notamment, les modalités et le timing de cette action. «J'espère que ça va aboutir», a-t-il lancé. Selon ce dernier, des contacts formels ont eu lieu depuis plusieurs semaines entre les syndicats incitateurs de l'idée portant sur un regroupement syndical. Pour notre interlocuteur, s'unir ensemble est un moyen d'intensifier la pression sur le gouvernement. «Nous voulons l'attaquer ensemble», a-t-il dit, tout en poursuivant que «le blocage se trouve à son niveau (le gouvernement). Et d'enchaîner en expliquant que les points revendicatifs qui font partie de ses prérogatives sont toujours à la traîne. Dans le but d'atteindre ses objectifs, ce groupement syndical compte s'élargir davantage. «D'autres syndicats de la Fonction publique pourraient nous rejoindre, prévoit notre interlocuteur avant de passer à l'évocation des syndicats constituant ce regroupement. Parmi les syndicats, il cite le Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil des lycées d'Algérie, (CLA), l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). En raison de divergences liées aux points revendicatifs, deux syndicats dont le Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) et celui des corps communs se sont retirés du groupement. Malgré les multitudes déclarations rassurantes de la ministre du secteur portant sur la satisfaction de 95% des points soulevés par les syndicats du secteur, ces derniers ne décolèrent pas en restant sur la même longueur d'onde pour exiger une satisfaction complète des questions en suspens dont le statut particulier, les œuvres sociales, les primes de zone et la médecine du travail.