Endiguer la violence en milieu scolaire n'est pas chose aisée. La commission nationale qui s'est occupée de la question a émis plusieurs recommandations, lesquelles seront incessamment remises au ministère de tutelle. La commission, qui s'est penchée sur la violence dans le milieu scolaire, finalisera son travail incessamment et s'apprête à remettre son rapport final au ministère. La création d'un observatoire national de prévention et de lutte contre la violence scolaire figure à la tête des recommandations, selon un document de synthèse élaboré par cette commission, et dont nous avons obtenu une copie. Cet organe qui aura pour mission le suivi de ce phénomène qui nuit à l'école algérienne à travers l'examen des rapports parvenant des établissements scolaires, aura à apporter, par la suite, les solutions adéquates. «L'installation de cet organe permettra d'apporter des solutions à ce phénomène qui a pris de l'ampleur dans nos écoles, après l'examen des rapports parvenant des établissements scolaires», a déclaré Khaled Ahmed, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape), qui nous a fait part des propositions formulées par les membres de la commission. «Le rapport final sera entre les mains du ministère au plus tard dans deux jours», a fait savoir Khaled Ahmed, joint hier par téléphone, ajoutant que la commission est en phase de finaliser de son travail. Le développement inquiétant de la violence dans les écoles, qui risque de faire plonger le système éducatif dans la déliquescence, a poussé plusieurs parties à tirer la sonnette d'alarme en plaidant pour des solutions «urgentes». Réagissant à cette situation, le ministère de tutelle a procédé, le 14 octobre, à l'installation d'une commission, chargée de se pencher sur ce dossier. Composée des acteurs de la famille éducative, cette dernière s'est réunie par deux fois la semaine écoulée (dimanche et mercredi), avant de boucler son rapport final contenant une centaine de recommandations. Des cellules d'écoute dans les établissements Ainsi, et outre la demande de création d'un observatoire de lutte contre la violence scolaire, notre interlocuteur évoque entre autres l'importance de créer des cellules d'écoute constituées d'assistants sociaux et de psychologues au sein des établissements scolaires, ainsi que la nécessité d'organiser des formations en psychologie de l'enfant et de l'adolescent au profit des enseignants et même du personnel administratif. Comme l'école est un lieu où on inculque la discipline, il est important d'introduire dans le programme scolaire les matières portant sur des valeurs éducatives, accompagnées de séances de coaching scolaire, ajoute notre source. Les parents qui ont un rôle primordial dans la prévention contre la violence scolaire doivent être associés en contribuant sur le plan de la sensibilisation, ajoute-t-on. D'autre part, et outre la nécessité de revoir les conditions de sélection et de recrutement de la catégorie appelée «les ouvriers professionnels» dont fait partie les agents de sécurité et d'hygiène en leur exigeant une formation en psychologie, la commission suggère la révision à la hausse du nombre du personnel encadrant dont les adjoints d'éducation. «Une école de 400 élèves a besoin d'au moins de 4 adjoints d'éducation», dira Khaled Ahmed qui préconise la même chose concernant les agents de sécurité qui doivent être multipliés pour la sécurisation des établissements scolaires. «Le rôle des médias est non moins important en matière de sensibilisation contre le phénomène de la violence en milieu scolaire, d'où l'intérêt de créer une chaîne radiophonique et de télévisons thématiques», suggère encore notre interlocuteur.