Les intendants du secteur de l'éducation demeurent insatisfaits de la réponse du ministère par rapport à leurs revendications, notamment la prime alternative à celle de l'indemnité d'expérience pédagogique, qui faisait l'objet d'une décision entre différents départements dont celui de l'éducation, le ministère des Finances, la Fonction publique et le gouvernement. L'effet rétroactif relatif à l'application de cette prime était le principal point de désaccord. «Nous insistons sur l'effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008», déclare le président de la commission nationale des intendants de l'éducation, Mustapha Nouaouria, contacté hier par nos soins. Selon lui, «le rappel à effet rétroactif aurait dû prendre effet à la date de promulgation du statut particulier, en 2008, et non à compter du 1er janvier 2015». Et d'ajouter : «Nous sommes les seuls parmi nos collègues du secteur, qui sommes concernés par cette décision.» Les intendants qui avaient enclenché une grève de 4 mois à la rentrée scolaire 2014 pour exiger l'attribution de cet avantage rejettent ce qu'ils appellent «la demi-satisfaction» de cette revendication. «Mais ce n'est qu'une revendication amputée», regrette notre interlocuteur, ce qui est à son sens «aberrant». Ce dernier n'a pas manqué, aussi, de s'interroger sur la date de mise en œuvre de ce point, évoqué dans la note ministérielle n°003 datant du 12 octobre. «Normalement, on devait la percevoir le mois dernier», a-t-il souligné avant de poursuivre : «Sur les 14 revendications soulevées, il n'y a que celle-ci qui est satisfaite.» C'est dans cette optique qu'il cite les points qui restent toujours en «stand-by» dont leur droit à la promotion, la prime d'encadrement ainsi qu'une solution pour les activités supplémentaires comme la gestion des cantines scolaires et la vente du livre. Cela au moment où il revient sur la situation des sous-intendants, agents et agents principaux de service économique assurant la gestion des établissements scolaires, qui n'ont bénéficié d'aucun avantage professionnel. «Nous demandons une solution bien étudiée pour la question de la gestion annexée», proclame le président de la commission affiliée à l'Unpef. Notre interlocuteur, qui n'exclut pas un retour à la protestation au cas où leurs doléances ne seraient pas prises en considération, s'est élevé, également, contre la répression émanant des directeurs de l'éducation dans les wilayas de Sidi Bel Abbès, Constantine et Annaba, à l'encontre des militants de sa formation.