Le film Les 18 fugitives de Amer Shomali et Paul Cowan a été projeté samedi en ouverture du 6e Festival international du cinéma d'Alger qui se poursuit jusqu'au 19 décembre. En présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le coup d'envoi de cette édition a été marqué par une cérémonie-hommage à la mémoire du cinéaste et documentariste décédé en 2015, Malik Aït Aoudia. Dans son allocution, le ministre de la Culture a souligné l'importance des manifestations cinématographiques, dont le Festival du cinéma d'Alger, pour leur «contribution à la création d'une dynamique socioculturelle», a-t-il dit. Coproduit par la France, la Palestine et le Canada, Les 18 Fugitives est un documentaire de 75mn mettant en relief la résistance pacifique du peuple palestinien face à l'armée israélienne. Alliant animation interactive en 3D, interviews et archives, le film revisite la première Intifadha (insurrection) de 1987 en donnant la parole aux militaires israéliens et aux activistes palestiniens. La trame est bâtie sur l'histoire des villageois de Beït Sahour qui ont décidé de lancer une coopérative laitière en achetant 18 vaches auprès d'un fermier israélien. Apprentis éleveurs, ils produisent clandestinement le lait qui sera distribué à la population locale grâce à la complicité de tous les habitants. Les autorités israéliennes ont déclenché une traque des «vaches cachées». Cette traque continue a basculé le film dans un mouvement en images lui donnant une action, entrecoupée d'interviews. Peu descriptif sur le plan visuel, le documentaire s'est noyé dans un récit narratif dans une approche cinématographique frôlant le reportage.