Malgré leur courte existence et leur nombre limité, les écoles privées font couler beaucoup d'encre et leur gestion attise la curiosité des responsables de l'éducation. Accueillant quelque 300 élèves, tous cycles confondus, les 5 écoles privées de Constantine enregistrent des résultats mitigés pour ne pas dire catastrophiques. Deux d'entre elles seulement assurant l'enseignement primaire sont jugées performantes, selon le directeur de l'éducation de wilaya, Ahmed Guellil. Deux autres établissements attendent leur agrément pour l'année scolaire prochaine. L'un se trouve à Zouaghi et l'autre à Sidi Mabrouk. La commission n'a pas encore validé leur exercice. Les parents qui ont choisi de placer leurs enfants dans les écoles privées, parce qu'ils en ont les moyens, étaient loin de se douter de la qualité de l'enseignement qu'elles dispensent. A Constantine, «les résultats ne sont pas du tout encourageants», de l'avis même des enseignants, des parents et des responsables de l'éducation. D'ailleurs, une mise en garde à peine voilée a été adressée aux responsables de ces écoles par le directeur de l'éducation. Ce dernier s'est basé sur le rapport d'une enquête ministérielle, suite à une requête déposée par le Direction de l'éducation qui a soupçonné un dysfonctionnement à l'établissement Ramsès. En effet, le rapport de la commission dépêchée par le département de Benbouzid n'a fait que confirmer la première constatation relative au manque, voire la défaillance dans l'aspect pédagogique et éducatif de l'établissement en question. La décision de la Direction de l'éducation n'a pas été encore prise, selon le premier responsable du secteur à Constantine qui n'écarte pas toutefois le retrait de l'agrément de cette école qui assure l'enseignement primaire, moyen et secondaire. Il est à rappeler qu'une décision de fermeture a été déjà prise en 2006 à l'encontre de l'école d'enseignement primaire privée de Boussouf, Piri Raïs en l'occurrence. La Direction de l'éducation s'est appuyée sur l'article 30 du décret exécutif n°05-432 daté du 8 novembre 2005 fixant les conditions de création, d'ouverture et de contrôle des établissements privés d'éducation et d'enseignement pour motiver la décision de fermeture administrative notifiée le 8 février 2006. L'école en question s'est empressée d'ouvrir ses portes, alors qu'elle n'avait bénéficié que d'un accord de principe de la part de la commission ad hoc créée auprès de la Direction de l'éducation de la wilaya. Les responsables de cette dernière tenaient toutefois à préciser que cette commission est chargée, selon les dispositions du même décret, d'étudier les demandes d'autorisation de création d'établissements privés sur la base du dossier technique et de donner son avis au ministre chargé de l'Education nationale.