A l'instar des adjoints d'éducation, les intendants rejoignent la contestation. Ils brandissent en effet la menace de recourir à nouveau à la protestation si le contenu du PV cosigné, en 2014, avec le ministère ne sera pas satisfait dans les plus brefs délais. Ne constatant aucune avancée par rapport aux revendications restées en suspens, les concernés interpellent, dans un communiqué, la première responsable du secteur l'exhortant à répondre favorablement à leurs préoccupations. «On ne va pas rester les bras croisés si les choses n'avancent pas», a menacé Mustapha Nouaouria, président de la commission des intendants, contacté hier. Pour notre interlocuteur qui s'est réuni samedi avec les coordinateurs locaux, cette situation de blocage n'est que le résultat de l'absence d'un «dialogue productif et fructueux». Au cours de cette réunion tenue sous la houlette du président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), les représentants des intendants regrettent de constater que le contenu du PV signé en avril 2014 reste lettre morte. Il y a lieu de rappeler qu'à l'entame de l'année scolaire 2014-2015, cette catégorie de fonctionnaires de l'éducation avait déclenché une grève renouvelable qui a duré plus de 3 mois, pour revendiquer la satisfaction d'une plateforme de revendications comprenant 14 points. La commission demande des clarifications quant à leurs revendications. Parmi les dossiers sur lesquels elle a insisté, celui relatif à la promotion des sous-intendants, des agents et des agents principaux de service économique assurant la gestion des établissements scolaires. La commission exige également une solution aux sous-intendants qui ont la charge de la gestion financière et matérielle des établissements solaires. Elle plaide dans ce cadre pour la suppression du dernier chapitre de la circulaire 003 datant d'octobre, stipulant que le sous-intendant doit, en plus de ses tâches ordinaires, s'occuper de la gestion financière et matérielle de l'établissement. «C'est une forme d'exploitation», a qualifié notre interlocuteur, tout en la rejetant catégoriquement. L'effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008 relatif à l'application de la prime alternative (la prime de gestion financière et matérielle), reste aussi un point de désaccord. La «répression» dont ont été victimes les membres de ce corps, signalés, dernièrement, à Annaba, Constantine et Mascara a été aussi mentionnée dans le document. «Nous sollicitons l'intervention de la ministre afin de mettre un terme à ces manières de faire», appelle-t-on dans l'écrit. Pour conclure, un délai a été accordé au ministère afin d'intervenir avant que la situation ne se complique.