Plusieurs hauts responsables étrangers étaient attendus hier au sommet de lutte contre Boko Haram, dont le président français François Hollande, qui devait rencontrer Muhammadu Buhari dans la matinée, Antony Blinken, secrétaire d'Etat américain adjoint ou encore Philip Hammond, le chef de la diplomatie britannique. Les dirigeants des pays voisins du Nigeria (Bénin, Cameroun, Niger et Tchad) doivent également prendre part à ce sommet. Des délégations de l'Europe, de la Cedeao et du CEEAC étaient aussi attendues. Dès sa prise de fonction en mai 2015, le Président nigérian Muhammadu Buhari avait fait de la lutte contre Boko Haram et la corruption ses deux principales priorités. Même si depuis lors l'armée a remporté d'importantes victoires sur la secte, celle-ci continue de perpétrer des attentats au Nigeria et dans les pays voisins. Boko Haram étend son action jusqu'au Niger et Lac Tchad. L'ONU craint l'allégeance de Boko Haram à Daech. Tandis qu'elle était considérée comme une «secte», l'organisation terroriste nigériane appelée Boko Haram (appellation signifiant culture occidentale interdite) était estimée «à sa juste valeur» par l'Algérie. Bouteflika aurait confié à Hollande, en 2012, selon un diplomate français cité par Le Monde : «Le problème pour l'Afrique, nous dit-il durant le tête-à-tête présidentiel, ce n'est pas le Mali, c'est Boko Haram». «Deux ans et plusieurs milliers de morts plus tard, une mobilisation internationale se met enfin en place pour tenter d'éteindre l'incendie Boko Haram», avait écrit le journal français.