La communauté internationale se penche, depuis hier en Autriche, sur le chaos en Libye, pour tenter de mettre fin aux affrontements qui paralysent ce pays. Les pays européens, en particulier, sont impatients de voir s'imposer le gouvernement de Fayez al Sarraj et de disposer d'un interlocuteur pour lutter contre Daech et l'immigration illégale. Des ministres des Affaires étrangères européens, des USA et des pays voisins de la Libye se concertaient hier en Autriche pour discuter du chaos qui règne dans ce pays. L'Occident tente d'avoir un gouvernement libyen qui puisse affronter cette organisation extrémiste. Alors que des pays comme l'Algérie tentent de convaincre de la priorité de l'issue diplomatique, d'autres pays cherchent par contre une ingérence militaire qui ne peut que profiter à Daech qui ne manquerait pas de présenter le déploiement militaire d'autres pays en Libye comme une «occupation» et appeler les populations à faire sien le conflit imposé par cette organisation extrémiste. Le chaos en Libye, instauré par une ingérence militaire décidée par l'Otan et la France en 2011 du temps de Sarkozy, a justifié l'embargo mondial sur les armes contre ce pays. Aujourd'hui, nombre de pays évoquent l'éventualité de lever cet embargo pour «aider le gouvernement à lutter contre Daech». Les USA et les grandes puissances ont indiqué hier en Autriche être favorables à une levée de l'embargo de l'ONU sur les ventes d'armes à la Libye et être prêts à répondre aux demandes du gouvernement libyen pour s'armer en vue de lutter contre Daech.