La production de ciment progressera de 4 millions de tonnes d'ici la fin 2016 avec l'entrée en service de nouvelles lignes de fabrication, notamment celles des usines de Chlef et de Aïn El Kebira. L'Algérie vise désormais l'autosatisfaction de ses besoins. C'est ce qu'a souligné, hier, Abdessalem Bouchouareb, en marge de la cérémonie de signature à Alger de deux accords entre le groupe public Gica et son partenaire chinois CBMI, pour la construction de deux nouvelles cimenteries à Mascara et Béchar. A l'horizon 2019, le groupe Gica portera sa production à près de 23 millions de tonnes par an sans compter la cimenterie qui sera réalisée par des opérateurs privés. Le ministre de l'Industrie et des Mines a ajouté qu'«à travers la réalisation et l'extension des projets programmés dans ce domaine, le pays sera autosuffisant en ciment à partir de la fin de l'année 2017». Le groupe Gica a enregistré déjà en 2015 une production historique qui était de l'ordre de 12,1 millions de tonnes. «En 2015, nous n'avons pas relevé de rupture d'approvisionnement du marché, même en période estivale. Cela a été réalisé tout en réduisant en parallèle les importations en valeur et en volume. Cela nous conforte dans notre démarche», a indiqué le ministre de l'Industrie. Et de poursuivre : «J'attache la plus haute importance à ce point, car il y va d'un produit stratégique. Les projets d'extension de la cimenterie de Zahana à Mascara à plus de 1,5 million de tonnes par an et la cimenterie de la Saoura à Béchar avec une capacité de 1 million de tonnes par an viendront renforcer la production nationale.» Selon lui, celle de Béchar sera intégrée dans une dimension territoriale pour le développement de toutes les wilayas du sud-ouest de l'Algérie, avec à la clé la création d'environ 2000 emplois parmi lesquels 500 directs. «Avec les cimenteries existantes et celles en phase finale de livraison ou celles en cours de lancement, je peux dire, aujourd'hui, que la bataille de la production est gagnée», a-t-il relevé. Tout en reconnaissant qu'«il reste toujours beaucoup à faire et des défis sont à relever», Bouchouareb n'a pas manqué de citer certains axes qu'il faudra dès à présent inscrire, notamment le développement du partenariat industriel et technologique avec des acteurs mondiaux de premier plan, trouver des produits de niche comme le ciment pétrolier et la formation des compétences. Mettant l'accent sur le partenariat stratégique avec la Chine, il précisera que «celui-ci est un symbole très fort de la vitalité des liens économiques entre les deux pays». Le premier accord signé hier porte sur la construction d'une nouvelle ligne de production à la cimenterie de Zahana à Mascara, d'une capacité de 1,5 millions de tonnes de ciment par an, avec un investissement de 38 milliards DA. Le deuxième accord concerne la construction d'une cimenterie à Béchar d'une capacité de production de 1 million de tonnes par an avec un coût d'investissement de 34 milliards DA. Les deux projets entreront en production en 2018, les deux lignes vont créer 700 emplois directs et 3000 emplois indirects.