Le mois de piété et de tolérance est devenu chez les commerçants algériens le mois du gain facile. Sinon comment expliquer qu'à chaque arrivée de ce mois de jeûne, les prix flambent d'une manière vertigineuse. Cette année aussi vient de connaître le même scénario. Les prix des fruits et légumes et autres produits alimentaires de première nécessitée ainsi que les viandes et la volaille ne cessent d'augmenter. Alors qu'au même moment, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), veut sensibiliser les citoyens à s'abstenir d'acheter les viandes en ce début de Ramadhan pour que leurs prix soient réduits. Malgré les différents contrôles effectués par les services du ministère du Commerce, la mercuriale demeure élevée. Les prix des fruits et légumes et autres produits alimentaires de première nécessité, ainsi que les prix de la viande rouge et la volaille ne cessent d'augmenter malgré les assurances des commerçants. À titre d'exemple, le kilogramme de la pomme de terre est cédé entre 40 et 50 DA, l'oignon à 50 DA alors que les carottes sont affichés entre 60 et 80 DA également. Concernant les fruits, la banane est cédée entre 170 et 200 DA alors que la pastèque est fixée entre 60 et 70 Da le kg. Quant au melon, il a atteint même les 90 et 100 DA/kg dans les marchés de la wilaya de Chlef. Par ailleurs, le prix de la viande de veau congelée importée est à 600 et 800 DA/kg. Malgré les prix des viandes congelées qui sont plus ou moins abordables par rapport à ceux des viandes fraîches, les citoyens ne veulent, tout de même pas passer tout le mois de Ramadhan avec du congelé ! Faut-il préciser que les prix de la viande fraîche varient entre 1100 et 1600 DA/kg. Les citoyens se sont ainsi rabattus sur la viande blanche et particulièrement les escalopes de dinde. Son prix varie entre 700 et 800 DA/kg. Le poulet affiche une moyenne comprise entre 270 à 320 DA le kg dans le marché de détail. Quant au poulet plein (non vidé), son prix varie entre 230 et 280 DA/kg. En l'absence de mesures concrètes qui puissent protéger le consommateur, ce dernier se retrouve complètement abandonné à son sort, face à une réalité pénible. Il ne reste plus qu'à espérer une réaction rigoureuse de la part de qui de droit afin de multiplier les contrôles et les fermetures des étals en cas de dépassements pour endiguer cette " arnaque ramadanesque " régulière