Le désaccord opposant le président tunisien Béji Caïd Essebsi au Premier ministre peut coûter le départ de l'actuel gouvernement. Hier, en fin d'après-midi, le Parlement tunisien discutait en séance plénière sur le sort du gouvernement. Le Parlement, l'Assemblée générale tunisienne, était réunie en séance plénière depuis hier matin. Les députés étaient appelés à se prononcer sur une motion de censure concernant le gouvernement. Il s'agit de l'épilogue de cette crise ouverte qui oppose depuis début juin le Premier ministre Habib Essid et le Président Beji Caïd Essebsi. Les observateurs s'attendaient à ce que le Parlement tunisien retire la confiance au gouvernement actuel, d'après les propos de nombreux politiciens de ce pays. L'Exécutif est paralysé en Tunisie depuis le 2 juin 2016, date à laquelle Beji Caïd Essebsi, le président, a proposé la formation d'un nouveau gouvernement, critiquant l'actuel gouvernement. L'actuel Premier ministre tunisien, un technocrate de 67 ans, a d'abord accepté de démissionner avant de revenir sur sa décision. Il a préféré s'en remettre aux députés comme prévu par la Constitution, avec ce vote de confiance à l'assemblée. «Je ne suis pas là pour vous convaincre. Je suis sûr que vous n'allez pas voter pour le gouvernement», a-t-il confié, s'adressant au Parlement. Il a dénoncé «les pressions et les manœuvres», se présentant comme une victime. Le sort de Habib Essid semblait déjà scellé, puisque les quatre partis politiques, membres de l'actuelle coalition au pouvoir, ont déjà annoncé qu'ils ne renouvelleraient pas leur confiance. La classe politique de la Tunisie semble être partie d'accord pour le départ de l'actuel gouvernement de ce pays. La coalition au pouvoir en Tunisie est formée par Nidaa Tounès, Ennahdha, l'UPL et Afek Tounès. La Tunisie connaît nombre d'obstacles à la relance de l'économie, dont l'apparition des attentats terroristes qui ont ciblé les civils, les éléments des forces de sécurité, les opposants, les militaires et les touristes. Les conséquences sur l'économie ont été désastreuses puisque le tourisme, principale manne financière de ce pays, est, depuis, boudé par de nombreux pays. But recherché par les terroristes de Daech qui ont revendiqué des attentats criminels perpétrés en Tunisie.