Le directeur de l'agence d'événementiel EMEV (Entreprise d'organisation d'événements culturels, économiques et scientifiques), qui œuvre depuis plus de cinq ans pour la création d'une dynamique culturelle dans la wilaya de Tizi Ouzou dénonce, dans un communiqué transmis à notre rédaction, des blocages de différentes natures, et la suspension de plusieurs de ses projets. Amirouche Malek, responsable de cette agence, s'insurge, dans le communiqué contre ces pratiques qu'il juge injustifiées. «Notre espace littéraire et philosophique de Tizi Ouzou, qui se veut purement culturel et scientifique, a fait l'objet d'une suspension inexpliquée de la part de la direction de la culture de la wilaya et pas seulement. Les autorités locales de Larbaâ Nath Irathen iront jusqu'à interdire la tenue d'une rencontre avec Hacène Hirèche, qui tourne autour d'un sujet scientifique, à savoir la programmation neurolinguistique (PNL), un thème très intéressant pour le développement personnel», écrit-il. «Après ce brutal procédé qui remonte à presque une année, l'APC de Larbaâ Nath Irathen semble continuer dans sa lancée, en se joignant à l'action des responsables de la maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, qui a suspendu l'activité depuis un peu plus d'une année. En effet, la maison de la culture Mouloud-Mammeri a décidé, sans donner d'explication, de fermer un des espaces qui réunit depuis 2011, les férus du débat, de la réflexion et d'échanges dans la wilaya de Tizi Ouzou. Bien qu'il soit, comme en témoignent les habitués, un cadre idoine pour développer les belles idées, sinon une bouffée d'oxygène. Nous nous sommes en droit de s'interroger sur les raisons de ce blocage qui entretient le flou, quand on sait que les institutions d'Etat en charge de la culture (ministères et représentants) ne tarissent pas d'éloges aux sujets des manifestations de même nature», dit-il encore. La résistance Tous ces blocages n'ont pas contraint Amirouche Malek de mettre la clef sous le paillasson. Celui-ci, faute de mieux, s'est décidé de délocaliser ses activités. «Pour ce faire, nous avons décidé de délocaliser toutes nos activités et de les programmer dans les locaux du comité de village de Taourirt Mokrane, ainsi que ceux de l'association Scouts et amis des scouts de Tizi Ouzou, que nous remercions au passage, histoire de continuer d'exister et ne pas priver ceux et celles qui ont soif de la culture.» Les blocages que subissent les activités culturelles de cette boîte ne datent pas d'aujourd'hui. «On s'est longtemps résolus au silence, dans l'espoir de parvenir à un dénouement, par ce que nous jugeons que notre mission est d'ouvrir les portes du savoir et non pas verser dans la confrontation. Mais force est de constater que la situation perdure malgré notre volonté affichée de reprendre l'activité, comme l'attestent nos différentes demandes soumises à l'APC de Larbaâ Nath Iraten et à la maison de la culture de Tizi Ouzou.» A travers ce communiqué, son rédacteur souhaite «prendre à témoin, via la presse, l'opinion publique, les éditeurs, les chercheurs et les auteurs sur ces entraves que nous subissons. Nous venons par la même occasion, attirer l'attention du premier responsable du secteur (ministre de la tutelle) et celle des responsables locaux, et les interpeller pour que cesse cet imbroglio qui perdure et qui pénalise les férus de la culture».