Avec l'entrée en activité de nouvelles unités de production dont celle d'insuline en flacons, le groupe Saidal compte élargir sa production au cours de cette année. Parmi les ambitions du groupe, il est question de l'entrée en production de deux catégories de projets, des unités de fabrication de médicaments génériques et des unités spécialisées. Au total, trois unités de fabrication de médicaments génériques devront être réceptionnées avant la fin du mois en cours, à savoir celle de Cherchell pour les formes sèches avec une capacité annuelle de 25 millions unités-ventes (UV), celle de Zemirli (El Harrach) pour les formes sèches également (55 millions UV) et celle de Constantine pour les formes liquides (28 millions UV), rappelle le site Algérie Eco. Concernant les médicaments génériques, Saidal investit dans la réalisation d'un nouveau Centre de Recherche et Développement à la nouvelle Ville de Sidi Abdallah, et projette de fabriquer des médicaments issus de la biotechnologie, à l'exemple des bio-similaires et des vaccins. S'agissant des ventes, le Groupe a enregistré au cours du premier trimestre 2017 un montant de production de 28 667 873 UV, soit un taux de réalisation de 100% par rapport à l'objectif arrêté. Le groupe annonce également que l'usine de Médéa a enregistré le meilleur chiffre de la production et se retrouve en tête avec 10 476 188 UV, suivie de Dar El Beida avec 8 389 806 UV, ensuite Gué de Constantine avec 6 872 982 UV, les usines d'Annaba et Constantine avec respectivement 1 655 905 UV et 683 261 UV et enfin El Harrach avec 589 731 UV. Quant aux ventes réseau du groupe Saidal, elles ont enregistré au cours du premier trimestre 2017 un montant de 984 076 224 DA, soit une réalisation de 123% par rapport à l'objectif réalisé. Le centre de distribution Centre se retrouve en tête avec un taux de réalisation de 44% des ventes globales, suivi du centre de distribution Est avec 30% et enfin le Centre de Distribution Ouest avec 26%. Avec le lancement prochain de ces unités et l'installation d'autres en partenariat avec des étrangers, l'Algérie compte réduire sensiblement ses importations en médicaments. En 2016, l'Algérie a importé des produits pharmaceutiques pour une valeur de 2,02 milliards de dollars, contre 1,97 milliard USD en 2015, soit une hausse de 2,4%. En termes de volume, les quantités importées ont reculé à 23 614,2 tonnes en 2016 contre 26 915,7 tonnes une année auparavant, ce qui représente une baisse de 12,26%, selon la même source. En décembre 2015, le ministère de la Santé avait fixé par arrêté une liste de 357 produits pharmaceutiques et onze matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation. Une décision qui s'inscrit dans le cadre de la politique de limitation des importations à un moment où les revenus du pays ont été fortement affectés par le recul des prix du pétrole. Le marché du médicament algérien représente un chiffre d'affaires annuel d'environ 3 milliards de dollars. En 2014, les importations des produits pharmaceutiques avaient atteint 2,6 milliards, contre 2,34 milliards en 2013. En se lançant dans la coopération dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, notamment avec les Français, les Américains et les Finlandais, l'Algérie veut atteindre le taux de 70% d'autosuffisance en médicaments à fin 2017.