Les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 continuent à préoccuper les opérateurs économiques. Il ne s'agit pas seulement des patrons d'entreprises algériennes qui ont exprimé leurs désarrois et inquiétudes, mais de responsables de compagnies françaises qui interviennent en Algérie. Selon certaines sources, les directeurs des sociétés françaises se réuniront le 13 octobre à Alger sous la direction de Yves-Thibault de Silguy, président du groupe de construction et de services associés Vinci et du conseil des chefs d'entreprise France-Algérie. La même source ajoute que Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, et Marc Bouteiller, chef de la mission économique française en Algérie, prendront part également à cette rencontre. Les chefs d'entreprise aborderont certainement les conséquences sur leurs activités de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 adoptée par ordonnance fin juillet. Les dispositions prisent par les autorités algériennes visaient à réduire la facture des importations et réguler le commerce extérieur en favorisant la production locale. Les opérateurs français sont concernés en premier lieu étant donné que la France demeure le premier partenaire commercial de l'Algérie. Environ 200 sociétés françaises sont en activités en Algérie, sans compter les sociétés intervenant dans le commerce extérieur, particulièrement les exportations vers le marché algérien. La loi de finances complémentaire a freiné les exportations françaises, notamment en matière d'équipements de travaux publics, de véhicules et de produits alimentaires, ainsi que de médicaments. L'association maritime et fluviale du port de Marseille avait déjà alerté en mois d'août les autorités de l'Hexagone sur les conséquences de la LFC sur l'activité portuaire, en soulignant une perte inestimable de parts de marché.