La mosquée Ketchaoua de la basse Casbah a été fermée, fin août 2008, pour cause de travaux de consolidation de structure. A ce jour, le monument reste fermé devant les gens du quartier. Le fait remonte à la fin août 2008, à la veille du ramadhan. En raison des «travaux d'urgence» à faire réaliser, les directions de la culture et des affaires religieuses de la wilaya ont coordonné leurs efforts pour la fermeture momentanée de la mosquée Ketchaoua, située à la Basse Casbah. Depuis plus d'une année, les fidèles ne peuvent donc plus accomplir leurs prières dans cette mosquée vieille de trois siècles. Ainsi, ils se retrouvent quotidiennement à Djamaâ J'did ou à Djamaâ K'bir, qui se trouvent aussi dans la Basse-Casbah. Déjà, au moment de sa fermeture, le voisinage avait exprimé ses doutes et sa colère. D'abord sa colère. «Il nous a été difficile de fermer ce lieu de culte, la population locale n'a pas tellement apprécié parce qu'elle entretenait un rapport particulier avec cette mosquée qu'elle préfère aux deux autres lieux de prière situés non loin de là», a révélé Mme Nabila Seffadj, l'architecte chargé du projet de restauration, au cours d'une conférence de presse. Les doutes des habitants quant à la réouverture de ce lieu de culte sont justifiés. «Ça sera comme la mosquée Betchine !» En fait, la mosquée Betchine, construire en 1622 également dans le même endroit, est en travaux de restauration. Ces derniers ont été commencés au début des années 1990 et ils sont toujours en cours. Tout compte fait, la fermeture de Ketchaoua était plus que nécessaire, voire urgente. Le monument a été transformé en chantier parce qu'une partie de sa façade principale menace ruine. En fait, le minaret donnant sur le palais Aziza risque de s'effondrer d'un moment à l'autre. L'alerte a été donné l'été dernier par un responsable de la direction de la culture de la wilaya au cours d'une réunion de travail avec les bureaux d'études chargés de diagnostiquer l'édifice. Selon lui, une pluie abondante pourrait faire chuter le gros minaret. Juste après la fermeture de la mosquée, une clôture en dur a été créée devant l'entrée principale. La clôture empêche les gens du quartier de s'asseoir sur les marches qui donnent directement sur le grand portail du monument. En cas de chute, le minaret devrait finir à l'intérieur du périmètre protégé par les barricades métalliques. Les récentes chutes de pluie semblent rappeler aux responsables du projet la nécessité d'agir. C'est ainsi qu'un échafaudage métallique est en cours d'installation au pied du minaret menaçant ruine. A la direction de la culture, on est conscient d'une chose : ce sont les pluies qui provoquent des dégâts dans la vieille ville de la capitale. La population, elle, compte le nombre des années de fermeture : une,…