La première pandémie grippale du XXIe siècle, qui a déclenché une mobilisation mondiale, semble moins meurtrière qu'on ne le redoutait, mais des populations jeunes lui paient un tribut inhabituel, selon les experts. L'épidémie a atteint son pic en décembre dans l'hémisphère nord, mais les experts n'excluent pas qu'une nouvelle vague intervienne au début de l'année 2010. Le nouveau virus A (H1N1), signalé pour la première fois fin mars au Mexique, est désormais prédominant dans le monde, selon l'OMS. Fin décembre, il avait tué plus de 11 500 personnes, le continent américain ayant été le plus durement frappé. «Clairement on n'a pas affaire à un virus aussi mortel que celui de la grippe aviaire», indique le Dr Isabelle Nutall de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a déclaré le monde en état de pandémie le 11 juin. Un expert français, le professeur Antoine Flahaut, note que «cette pandémie provoque une mortalité inhabituelle chez les sujets jeunes, y compris parmi ceux en bonne santé». «Contrairement aux virus saisonniers, le virus pandémique pénètre assez profondément dans les poumons et cause plus de syndromes de détresse respiratoire aigu chez des sujets jeunes», précise le Dr Sylvie Briand, qui dirige le département grippe à l'OMS.