Depuis quelques jours, une vague de froid frappe la capitale. Contrairement au mois de janvier, ce début février est marqué par une baisse des températures qui ont atteint jusqu'à -2° la nuit et 10° la journée. Des températures jugées par les Algérois de sibériennes. En ce samedi, les rues d'Alger sont moins encombrées que d'habitude. Les gens qui ont osé sortir pour des courses ou autres sont tous vêtus de manteaux, cache-nez et gants. Ils pressent le pas pour sentir moins le froid. Les cafés et les fast-foods sont pris d'assaut. Pour se réchauffer, les passants n'hésitent pas à rentrer dans un café, une pizzeria ou encore un fast-food. Boissons chaudes ou plats chauds ont remplacé les jus frais et les sandwichs. D'autres personnes qui ne sont pas habituées à cette baisse de température ont préféré rester chez eux au chaud. «Il fait un froid sibérien», témoigne un de nos interlocuteurs interrogés à ce sujet. En se frottant les mains, son camarade qui tremble de froid enchaîne: «Je ne vais pas tarder à rentrer chez moi avant de tomber malade. Je préfère reporter mes courses pour plus tard». «Une bonne loubia ferait l'affaire», plaisante-t-il. Si cette personne se dépêche pour rentrer chez elle pour éviter ce froid glacial, d'autres par contre n'ont que la rue pour les abriter. Le cas de ces deux femmes avec leurs gosses qui ont élu la rue comme domicile permanent est bouleversant. Une «habite ce coin» à la rue Richelieu et l'autre vit juste en face d'une boulangerie à Meissonnier, au centre d'Alger. Qu'il pleuve ou pas, elles sont toujours là, entourées de leurs enfants, sur des cartons ou couvertures de fortune et sous des parapluies. Le cas de ces deux femmes n'est pas isolé. Des familles entières se retrouvent dehors sans manteaux ni couvertures.