La formation des apprentis dans le domaine du bâtiment permet d'éviter le travail implicite. C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, lors de la journée d'information sur le développement des métiers du bâtiment. Le ministre a souligné que l'apprenti aura une carte d'artisan au terme de sa formation, ce qui lui permettra de travailler légalement, tout en gardant l'aspect «libre» de sa profession. L'Etat encouragera de ce fait la sous-traitance sous forme de microentreprise. Reste à savoir, cependant, si ces apprentis seront embauchés après leur formation. Le ministre de l'Habitat, Nourredine Moussa, est intervenu à ce propos, rassurant qu'il y aura, à l'avenir, plus de facilités à trouver du travail dans ce secteur, du moment que pas moins d'un million de constructions sont en cours de réalisation depuis 2009, sans oublier l'autre million de logements qui sera lancé dès 2014. Des propos partagés par la directrice de l'INSFP, qui a mis l'accent sur la demande croissante de la formation professionnelle dans le domaine du bâtiment. «La filière de conducteur de travaux publics et de bâtiment est le métier le plus choisi par les jeunes qui s'inscrivent dans ce domaine», a-t- elle affirmé, ajoutant que pas moins de 1000 demandes ont été enregistrées au début du premier semestre de l'année en cours. La directrice de l'institut explique ce phénomène par cette culture qui veut que le jeune préfère gérer ou exercer un travail technique que de travailler dans un chantier. Les autres filières consistant à travailler sur le terrain sont souvent boudées par les intéressés. D'où le manque de main-d'œuvre évoqué par le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Un problème dont l'une des premières solutions réside dans l'encadrement professionnel des apprentis dans le domaine du bâtiment, selon les deux ministres.