Le nouveau code communal constituera certes un indicateur de l'orientation des pouvoirs publics sur le rôle de la collectivité locale dans ses rapports avec l'Etat central dès son application, mais il se trouve que les concernés ou bien les élus, notamment communaux, semblent ignorer son contenu. En tout cas, c'est ce qui ressort des déclarations de certains élus de Constantine interrogés sur leurs avis concernant ce nouveau code. M. Gharoucha, vice-président FLN à l'APC : «sincèrement, je n'en ai aucune idée. Mais selon les dires, ce nouveau code donnera plus de prérogatives aux élus !». Il est à savoir que le nouveau code communal fait état de l'engagement par le président d'APC de sa responsabilité civile et pénale lorsqu'il prend une décision passant outre les avis réglementaires émanant des services techniques ou administratifs légalement habilités à se prononcer sur cette décision. Ce qui va sûrement amener les maires à y réfléchir à deux fois avant de passer outre la réglementation. Pour Mezaouda élu FLN à l'APC de Constantine : «Le contenu du projet, nous l'avions lu dans le journal dès sa sortie au mois de mai, on attend également le code de wilaya qui sera présenté en conseil des ministres dans deux mois». Cet avis concernant «l'ignorance» du contenu du code communal est partagé également avec les élus du parti des travailleurs. d'ailleurs leur représentant, M. Djouanbi, n'a pas hésité à s'interroger : «Il est où ce code communal ? Nous ne l'avons pas vu», avant de poursuivre : «Le jour où nous le verrons, nous pourrons alors donner notre avis. Cependant, il est indispensable de savoir que les élus doivent contribuer au contrôle des projets inscrits dans le programme quinquennal, les amendements apportés au code de la commune ou de la wilaya doivent donner plus de prérogatives aux élus qui doivent jouer un rôle prépondérant dans le contrôle». Et si la majorité des élus rencontrés affirment ne pas avoir lu le contenu du nouveau code, d'autres n'hésitent pas à afficher leur indifférence du moment qu'il ne sera appliqué qu'à partir de 2012 avec les nouvelles institutions et donc, ils ne seront pas pour la plupart concernés. C'est le cas du Dr Benarab, président de la commission santé au niveau de l'APW, qui n'a pas omis d'indiquer : «ça fait plusieurs années qu'on en parle mais les gens qui dirigent les institutions du pays tels que les APC et les APW doivent être pris en considération dans l'élaboration de ce code. Dans tous les cas de figure, il ne sera appliqué qu'à partir de 2012, nous ne serons pas concernés».