Le président de l'association pour la protection de l'activité commerciale (Apac), Ayache Hafayfa, compte encore mener une grève de la faim à partir du 7 novembre prochain. Dans un communiqué rendu public, le président précise qu'il s'installerait, à cette occasion, au jardin «la concorde civile», en face de la mosquée Ennasr, dans la commune de Bab El Oued. Le concerné justifie son action par le refus de dialogue que lui auraient opposé les autorités locales, notamment le président d'APC de Bab El Oued, le wali délégué et le wali, à propos de la réorganisation de l'activité commerciale, à travers surtout la lutte contre le commerce informel. Ayache Hafayfa s'est déjà essayé à ce genre de protestation. Il a en effet organisé une grève de la faim «illimitée» à partir du 28 février dernier. Pour ce faire, il avait installé une paillasse à côté d'un magasin d'alimentation générale situé sur la rue principale de Djenane Hassan qui donne sur le quartier des «Barreaux rouges», dans la commune de Oued Koreiche, là où se trouve le siège de l'Apac. A l'époque, la grève de la faim était en vogue un peu partout, et Ayache tentait d'être sous les feux de l'actualité locale espérant par là mettre en difficulté l'APC de Bab El Oued et le wali. N'ayant pas bénéficié de la médiatisation à laquelle il s'attendait, le gréviste a vite fait de ramasser sa paillasse et libérer le trottoir. C'est que les temps ont bien changé. Les activités de l'association, créée en 2003, étaient largement couvertes, entre 2005 et 2007, par la presse locale eu égard à l'ampleur de l'anarchie qui avait gagné les marchés communaux. Cet intérêt s'est vite dissipé : lors des différents rassemblements initiés par l'association devant le siège de la wilaya déléguée de Bab El Oued, il y avait, à chaque fois, plus de journalistes que de commerçants ! Agacée, la wilaya a fini par déposer plainte et a obtenu le gel des activités de l'Apac qui s'adonnait à des agissements n'entrant pas dans son champ d'intervention. Pour être clair dans sa vision, Ayache Hafayfa se revendique à ce jour «candidat aux élections présidentielles de 2009». De quoi conforter les autorités dans leurs positions.