Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a salué, jeudi à Alger, la démarche de solidarité internationale entreprise par le Fonds monétaire international (FMI) durant la crise économique mondiale. M. Ouyahia a souligné, à l'ouverture des travaux d'un séminaire de deux jours sur les ressources naturelles et le développement, co-organisé par la banque d'Algérie et le Fonds, que ''nous mesurons combien, sous la direction de M. Strauss-Kahn et à la lumière aussi de la crise, la doctrine et l'approche du FMI concernent toujours leur première vocation, mais se sont profondément humanisées''. Pour sa part, le directeur général du FMI a indiqué mercredi que "les politiques macro-économiques prudentes suivies par le passé ont permis à l'Algérie de constituer une position financière confortable", souligne un communiqué du FMI. "Je suis heureux d'avoir pu me rendre en Algérie et je remercie vivement le président Bouteflika, le Premier ministre Ouyahia, et le gouverneur (de la Banque d'Algérie) Laksaci pour leur chaleureuse hospitalité et les discussions fructueuses que nous avons eues. Nos réunions se sont centrées sur les défis auxquels l'Algérie doit faire face pour assurer une croissance durable et une amélioration continue du niveau de vie des ses citoyens", a souligné M. Strauss-Kahn. L'Algérie, qui a été atteinte par la crise économique mondiale à travers ses recettes d'exportation, a réussi à en atténuer les effets grâce "au remboursement anticipée" de sa dette extérieure et la constitution d'une épargne publique substantielle au niveau du Fonds de régulation des recettes, a affirmé par ailleurs, jeudi à Alger, Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre a souligné, à l'ouverture des travaux d'un séminaire sur les "Ressources naturelles, finance et développement: faire face aux anciens et nouveaux défis", que "l'Algérie n'a pas été atteinte au niveau de son système financier, mais elle l'a été durement à travers ses revenus extérieurs tirés des hydrocarbures". Il a précisé, devant un parterre d'experts, d'économistes et de spécialistes internationaux de la finance, mais également le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, que ces recettes d'hydrocarbures "ont perdu près de la moitié de leur valeur durant l'année dernière, avec un impact de même amplitude sur les recettes du budget de l'Etat" du fait des effets de la cette crise économique mondiale. Les pays en développement, jouissant d'une abondance en ressources naturelles, doivent disposer de "bons outils de couverture financière pour faire face aux périodes de crise", a préconisé de son côté le Directeur général du Fonds monétaire international. "Les pays riches en ressources naturelles ont besoin de bons outils de couverture financière, qui permettent d'éviter d'être trop directement frappés par les variations de prix" des matières premières, a déclaré M. Strauss-Kahn lors du séminaire. L'Algérie devrait poursuivre son programme d'investissements publics, mais doit veiller à son efficacité, a recommandé jeudi une mission du Fonds monétaire international à l'issue d'un séjour de plusieurs journées à Alger. ''Afin de renforcer les perspectives de croissance à moyen terme pour réduire le chômage et augmenter les niveaux de vie des populations, l'Algérie devra poursuivre son programme d'investissements publics tout en veillant à son efficacité'', a indiqué le chef de la mission Joel Toujas-Bernaté, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport de cette mission.