«La culture du sondage n'est pas ancrée en Algérie, mais elle gagne doucement et sûrement du terrain», indiquent les organisateurs du prochain colloque international sur les sondages et mesures d'audiences en Algérie. En prévision du 1er colloque international sur les sondages et mesures d'audience en Algérie, qui se tiendra du 11 au 13 avril 2010 à l'hôtel Riadh de Sid Fredj, une conférence de presse a été animée par l'agence Media Sens, jeudi, pour expliquer au mieux cette filière du tertiaire. Le colloque sera conjointement organisé avec l'université de la formation continue. Les manques dans ce domaine sont énormes. Raison pour laquelle au cours de cette manifestation, des experts et des chercheurs interviendront pour offrir un lot de propositions et de recommandations afin de donner un élan à l'activité de sondage. Toutefois, l'optimisme des interlocuteurs est tel qu'ils promettent un radieux avenir à ce segment qui a la particularité de se frotter aux citoyens. Ils le considèrent comme l'une des tentacules de la démocratie, puisque les sondages et les enquêtes touchent directement la population. C'est un outil pour connaître les aspirations des citoyens, ainsi que leurs attentes. Pour Amina Hasna Kadri, enseignante-chercheur, membre du conseil scientifique du colloque, il est possible de rattraper le retard constaté. «L'avantage c'est que nous pouvons bénéficier des expériences des autres pays qui ont déjà plus de 60 ans dans ce domaine», a-t-elle indiqué. Si le sondage est né de la volonté des politiciens américains, dans le but de connaître leur popularité au début des années 1950, c'est en France qu'il s'est développé. A connotation politique à ses débuts, électorale notamment, il a été utilisé pour d'autres fins, commerciales entre autres, rappelle Mme Kadri. Connu pour son utilité publique afin de répondre ou anticiper la demande des citoyens en Algérie, il est nécessaire d'adopter et de mettre en place plusieurs plans. Le premier est sans conteste la création d'un institut de sondage. Le but étant de former des vrais sondeurs compétents au profil pluridisciplinaire. Cet institut pourrait être une continuation des études universitaires des éléments diplômés des facultés de statistiques. Ils peuvent se spécialiser à l'issue de leur cursus dans les sondages, propose Mme Kadri, optimiste. De son côté, Mounir Djaouaher, directeur des études à Media Sens, a affirmé que «le sondage existe depuis environ 10 ans en Algérie mais sans jamais se faire connaître». «Il existait quelques bureaux et des agences spécialisées. Leur point commun, c'est qu'ils travaillaient pour les multinationales», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «Le sondage a encore de l'avenir dans notre pays.» Enfin, une conférence sur les sondages est prévue au centre de presse d'El Moudjahid, lundi 8 novembre.